De Abdoulaye Faye, correspondant de Teranganews à Diourbel
Sur initiative du Ministère du Développement industrielle, et des Petites et Moyennes Industries, la salle de conférence de la gouvernance de
La région de Diourbel a abrité jeudi 22 octobre 2020, une réunion de partage du rapport diagnostic et du projet de master plan de la politique industrielle. L’objectif de la rencontre, selon le conseiller technique du ministère du Développement industrielle, et des Petites et Moyennes Industries, est de partager et d’élaborer avec les acteurs de la région de Diourbel sur l’actualisation de la politique industrielle afin de pouvoir remonter leurs besoins d’intégrer dans la réflexion.
« Nous ne voulons plus que Dakar, qui ne représente que moins de 5,3% de la superficie de l’Etat du Sénégal, concentre plus de 90% les industries du Sénégal et plus de 25% de la population. Ça, ce n’est pas normal. Pour corriger cette situation, il faut développer des industries dans les régions », a dit Amadou Sall Dia.
A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé l’actualisation de la politique industrielle, en prenant en compte d’une part la découverte d’hydrocarbure, en prenant en compte également le besoin d’une déconcentration de l’activité économique de Dakar à l’intérieur du territoire. Ce sont ses deux idées fondamentales qui ont amené à corriger la politique industrielle.
Depuis 1960, la politique de valorisation des ressources naturelles (1961-1970), la nouvelle politique industrielle (1986), le redéploiement industrielles (2002-2013) et le Plan Sénégal Emergent (2014 à nos jours), ceux sont les différents politiques industriels avec des orientations différentes que l’Etat du Sénégal a mis en place. Ce sont les axes principaux de la politique industrielle. L’échec des trois plans ont fait que beaucoup de nos industries se sont affaissées.
Face à l’échec de ces programmes, selon M. Sall Dia, « il fallait partir sur un nouveau programme qui retienne les leçons ou apprise les erreurs du passé. C’est le Plan Sénégal Emergent. Le PSE, dans lequel, plus de 165 milliards sont déjà mobilisés pour satisfaire les agropoles et les plateformes industriels ».
Le tissu industriel est caractérisé par une diversité de branches avec 11 branches dans l’industrie du Sénégal dont il y a plus de 95% d’informalité dans la majorité des branches, 99% sont des Petites et Moyennes Industries et 128 grandes entreprises concentrées à Dakar et Thiès…
D’autres investissements et réformes sont engagés pour poursuivre l’amélioration de l’environnement des affaires.
Les atouts de la région de Diourbel en matière d’industrialisation, d’après le conseiller technique, « il est bien vrai que le débat que nous avons suivi, il y a eu un petit recul au niveau de Diourbel. Mais je crois que les actions que nous sommes en train de mener, notamment à travers les agropoles, à travers aussi la mise en place du pari industriel sur les cuirs et peaux qui vont toucher peut-être dans la zone de Touba. A travers aussi les domaines industriels que nous sommes en train de réhabiliter. (…) il revient aux acteurs eux-mêmes, pour pouvoir porter et relevé les défis que se pose maintenant l’Etat face à la mise en place de tous ces infrastructures qui seront là. »