La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est dit ‘’profondément préoccupée par les rapports publics et les informations reçues par (son) Bureau, faisant état d’une recrudescence de violences graves depuis plusieurs jours dans des villes de la Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020’’.
« Je déplore particulièrement les allégations de violences intercommunautaires qui auraient causé la mort de plusieurs personnes, des blessés et des atteintes graves aux biens de la population civile. Ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (la CPI) », a déclaré Fatou Bensouda.
Elle a appelé tous les acteurs politiques et leurs partisans au calme et à la retenue’’.
’’Les violences connues en Côte d’Ivoire lors de la première crise pré-électorale de 2010 ne doivent pas se répéter. La violence de tout bord politique n’est pas une option. Toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes visés par le Statut de Rome est passible de poursuites devant les tribunaux de la Côte d’Ivoire ou devant la CPI, a-t-elle dit.
Elle précise aussi que les enquêtes ouvertes en Côte d’Ivoire depuis octobre 2011 se poursuivent et que son Bureau continue de suivre de près la situation sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
De son côté, la Commission électorale indépendante (CEI) a informé qu’au terme de la période de distribution des cartes d’électeur (14 au 25 octobre 2020), 3.084.288 électeurs ont effectivement retiré leur carte, soit 41,15% des 7.495.082 électeurs, selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
La CEI souligne que les nombres de lieux de vote (10.815) et de bureaux de vote (22.381) restent inchangés sur le territoire national et à l’étranger. Lancée le mercredi 14 octobre 2020, l’opération de retrait des cartes d’électeur qui devait s’achever le 20 octobre 2020, a été prorogée au dimanche 25 octobre 2020, rapporte toujours l’agence officielle.
Le scrutin prévu samedi va se dérouler sous l’œil des observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Cedeao.