De Amédine FAYE, correspondant Teranganews à Tambacounda
Les rapports 2016-2019 de l’Inspection générale d’Etat(Ige) sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes au Sénégal ont été rendus publics sur le site internet de l’institution et remis même, ce lundi 13 juillet au président de la République Macky Sall.
Les conditions de détention dans les maisons d’arrêt, les camps pénaux, les maisons d’arrêt et de correction, est une des questions qui a intéressé l’Inspection générale d’Etat(Ige) dans ses rapports. A côté du « déficit du personnel de surveillance », des « insuffisances organisationnelles » des établissements pénitentiaires, de la « vétusté et l’exiguïté » de leurs locaux qu’elle a soulevés, l’Ige y a aussi évoqué le surpeuplement carcéral constaté dans les prisons contrôlées. A ce sujet, Reubeuss semble remporter le graal, si on se fie aux conclusions de l’Ige.
« Alors que la capacité théorique de cette prison est de huit cent quatre-vingts(880) détenus, l’effectif quotidien dépasse, parfois, deux mille(2000) pensionnaires », lit-on dans les rapports 2018-2019 de l’Ige au sujet de la maison d’arrêt de Reubeus, « le plus grand centre de détention avec une capacité d’accueil de quarante-neuf(49) chambres ».
Le sureffectif des détenus touche également les deux seuls camps pénaux du Sénégal : celui de Koutal(Kaolack) et celui de Liberté VI(Dakar) qui «ont dépassé leur capacité d’accueil » respectivement de 200 et de 358 détenus.
« Au 31 décembre de cette année, les effectifs étaient de deux cent cinquante(250) pour Koutal et de neuf cent soixante-dix-huit(978) pour Liberté VI », mentionne l’Ige dans ses rapports, en évoquant le rapport d’activités de 2017 du Ministère de la Justice.
Face à ce surpeuplement des prisons, l’Ige dégage des pistes de solutions, en recommandant « d’étudier : l’opportunité de transformer les maisons d’arrêt en maison d’arrêt et de correction, – la possibilité d’agrandir les blocs de détention au niveau des camps pénaux de Koutal et de Liberté VI et d’envisager la construction de nouveaux camps pénaux, etc. »
L’Ige propose surtout de percevoir cette question du sureffectif dans les prisons sous l’angle d’une « approche holistique prenant en compte, entre autres, la politique pénale ».