De Abdoulaye Faye, correspondant de Teranganews à Diourbel
Un comité régional de développement (CRD) sur la reprise des enseignements et apprentissages s’est tenu mardi dans les locaux du conseil départemental de Diourbel. En présence des acteurs de l’éducation de la région de Diourbel, le médecin chef de la région médicale Dr Mamadou Dieng et les autorités locales, la rencontre a été présidée par l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives Baboucar Mboundor Ngom. À l’entame, l’inspecteur d’académie (IA) de Diourbel Seydou SY a présenté aux acteurs, la note d’orientation qui s’articule sur les initiatives prises dans le cadre de la riposte Covid-19 et la feuille de route pour la poursuite des enseignements après avoir fermé les écoles depuis le 16 mars à cause de la pandémie du coronavirus.
Malgré l’avancé de la pandémie du coronavirus au Sénégal, les autorités administratives, locales et acteurs de l’éducation de la région de Diourbel se sont réunis pour s’échanger sur les modalités de la reprise des cours (prévu le 2 juin) de façon sécurisée des classes d’examen. Selon l’adjoint au gouverneur de la région de Diourbel chargé des affaires administratives Baboucar Mboundor Ngom, « À l’instar des autres régions, Diourbel a tenu son CRD aujourd’hui pour préparer la reprise des cours avec la présence de tous les acteurs (les acteurs syndicaux, les parents d’élèves, le personnel de l’éducation et les autres services techniques concernées notamment la santé). On a discuté des modalités parce que comme vous le savez le président de la république a décidé de la reprise des cours le 2 juin. Mais, c’est une reprise sous condition. C’est à dire, il y a certains nombres de dispositions qui doivent être prise pour que cette reprise soit effective et sans risque comme vous l’avez dit, notamment, en respectant les mesures barrières. Mais, il faut préciser que cette reprise là concerne uniquement les classes d’examen (CM2, Troisième, Terminale,…). »
Malgré la monté des cas, le médecin chef de la région médicale de Diourbel Dr Mamadou Dieng à estimé que le moment actuel est favorable de reprendre les activités. « Quant on a constaté que la situation épidémiologique a beaucoup évolué, on beaucoup appris de cette épidémie et selon les projections, l’épidémie va se poursuivre pendant quelques semaines encore. Vu que le nombre de cas même si ça augmente, le nombre de cas grave n’est pas aussi important par rapport aux autres pays issus du nord. Nous estimons que le contexte est aujourd’hui favorable pour reprendre les activités et essayé de mettre en place des mesures d’accompagnement pour éviter une propagation du Covid-19. Donc, c’est à cette effet que l’État a pris la mesure d’ouvrir les écoles pour poursuivre les enseignements. Mais en le faisant de manière graduelle avec les classes d’examen qui vont ouvrir d’abord. Donc nous avons pu discuter, lors de cette CRD, comment opérationnalisé cette décision de l’État. En mettant en place toutes les mesures idoines pour encadrer ce processus et que l’ouverture se fasse sans risque ».
Poursuivant Dr Dieng de souligner que « du point de vue sanitaire, nous avons conseillé certaines mesures qu’est notamment le respect du port de masque qui est obligatoire pour tous les élèves et pour le personnel enseignant et le personnel d’encadrement, de réguler le transport pour éviter les surcharges et surtout au niveau des écoles pour emprunter des dispositifs de lave-mains à l’entrée et de mettre des systèmes de prise de la température par de thermoflashs à l’entrée des écoles, essayé de respecter la distanciation sociale au sein des classes en réduisant les effectifs et surtout en évitant que les élèves assis par 2 ou 3 ».
Malgré ces assurances des autorités administratives et sanitaires, le porte-parole du G7 et secrétaire général de la section locale du Sels/A Mamadou Sarr s’est dit inquiet de la situation du transport des enseignants dans leurs lieux de travail. « C’est un constat que nous avons fait par rapport à beaucoup de tâtonnements qui se fait et des tergiversations au plus haut sommet de l’État. Par rapport d’abord au transport, parce que c’est l’État du Sénégal qui a pris en charge de faire retourné tous les enseignants qui sont hors de leur lieu de service et jusqu’à présent, même les gouverneurs et les IA sont incapable de donner des informations par rapport au dispositif à pour faire regagner ses enseignants et leurs familles dans leurs lieux de service. L’autre aspect également qui est une inquiétude fondée, c’est par rapport au timing qui nous aient réservé, qui est très court, on a que dix jours d’ici le 2 juin. Et nous avons pas mal d’activités a déroulé d’ici le 2 juin. On parle de la désinfection des écoles on avait des problèmes, on savait pas qui va désinfecter, quand est-ce qu’on va le faire, quand est-ce qu’on va terminer », s’interroge le syndicaliste.
« On nous parle tantôt que c’est les collectivités territoriales qui vont prendre en charge, tantôt l’État. Et jusqu’à présent, il y a cette confusion qui persiste et on aimerait être édifié. L’autre aspect aussi, c’est par rapport au transport urbain pour ce qui concerne la zone de Mbacké. Nous savons tous que par rapport au protocole sanitaire, il y a des dispositifs à respecter au niveau de chaque établissement et on va veiller à ce que toutes ses dispositions soient respectés. Au cas contraire, c’est sûr et certain qu’il y aura pas de reprise. Ces dispositions, nous demande à respecter une distanciation physique au niveau de nos établissements. En dehors de nos écoles, pour ce qui concerne le transport urbain, il y a certains préfet qui ont adopté déjà des assouplissements et autorisent les passagers à asseoir sur toutes les places. C’est un paradoxe. On ne peut pas demander aux élèves et aux enseignants de respecter une distanciation au niveau de leur établissement et en dehors. C’est du n’importe quoi. Donc c’est des situations auxquelles, on aimerait alerter que l’État soit beaucoup plus vigilant. Vous avez même constaté que dans le CRD, il y a eu beaucoup de tiraillements. C’est parce que, nous quand on s’engage sur une dynamique on ne veut pas que cela échou », martèle le porte-parole du G7 M. Sarr.