De Adama SENE, TerangaNews Saint-Louis
Pour une meilleure appropriation des outils diversifiés élaborés pour une gestion convenable des terres de la vallée du fleuve Sénégal, la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) organise dans la capitale du Nord un atelier de trois jours dont le thème central tourne autour de la sécurisation et la gouvernance du foncier rural. Une occasion pour cette dernière de partager avec tous les partenaires financiers, techniques et autres acteurs de la culture irriguée la mise en place des outils d’appui à la sécurisation foncière dans la vallée.
La gestion et la sécurisation du foncier dans la vallée du fleuve Sénégal a été toujours des problèmes entravant la bonne marche et l’exploitation des potentialités vivrières de la région Nord. Ainsi pour le règlement rapide de ces derniers, des outils ont été élaborés et mis en œuvre par la Saed pour faciliter aux différents acteurs une utilisation judicieuse de l’eau et de la terre. Il s’agit entre autres, des Plans d’Occupation et d’Affectation des Sols (POAS) à l’usage des communautés rurales et la Charte du Domaine Irrigue de la Vallée du Fleuve Sénégal qui ont joué un important rôle dans la résolution des gestions foncières et de la sécurisation. Cependant avec le désengagement de la Saed en 1987 et la ruée massive des investisseurs privés et étrangers vers la vallée, il a été enregistré une véritable anarchie dans les affectations, les occupations et les aménagements des terres. Raison pour laquelle, les responsables de la Saed ont poussé plus profond les réflexions pour mettre en place d’autres outils de gestion et de sécurisation du foncier. A en croire Aboubacry Sow, pour une plus grande maîtrise de l’information foncière, il a été installé un système d’informations foncières (SIF) pour renfoncer l’existant dont le principe, au départ, était de permettre à chaque commune de rassembler l’ensemble des données touchant au foncier et à son utilisation dans un même système.
« Le SIF permet de consolider et d’améliorer l’enregistrement manuel des opérations foncières, d’aller vers l’intégration des informations statistiques et géographiques de la commune dans une base de données adossé à un système d’information géographique (SIG). Mais aussi grâce à des partenaires comme l’Afd, ces outils ont pu être renforcés et consolidés, au fur et à mesure de l’évolution de l’environnement économique et institutionnel de la Vallée, avec le Programme d’Appui aux Communautés rurales (PACR) qu’elle a financé» a renseigné le Dg de la Saed. Venu présider l’ouverture des travaux au nom du ministre de l’agriculture, le gouverneur de la région de Saint-Louis en a profité pour féliciter l’initiative. Selon lui, ce conclave inclusif montre à la face du monde que le débat sur le foncier rural posé par une société nationale dont le cœur de métier est l’agriculture irriguée, n’est pas fortuit. « Cette rencontre réunissant plus de 200 participants de tous les acteurs concernés, est un gage de paix et de stabilité pour une mise en œuvre de la politique agricole », a signalé-Alioune A Niang. D’ailleurs dans les recommandations formulées, le Dg de la Saed a invité les participants d’évaluer les approches et les processus mis en œuvre jusque-là dans le cadre de la gouvernance foncière, en vue d’en déterminer les failles à redresser et tous les points positifs à consolider.