La presse quotidienne sénégalaise parue ce mardi 9 avril 2019, reste scotchée sur le nouveau gouvernement de Macky Sall notamment le chamboulement qu’il a créé.
Mis en place dimanche, les membres du nouveau gouvernement sont connus mais les quotidiens sénégalais continuent d’analyser la décision de Macky Sall.
« Macky créé la controverse », affiche Sud Quotidien. Selon le journal « la suppression programmée du poste de Premier ministre par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour « répondre avec célérité aux demandes des populations » est en passe de susciter une nouvelle polémique au sein de la société sénégalaise. A peine énoncée, la décision d’abolir la Primature a été au centre de moult réactions, tantôt favorables au chef de l’Etat, tantôt en porte-à-faux avec une initiative qui risquerait de changer foncièrement la nature du régime », note Sud.
L’Observateur aborde la même actualité et titre : «Formation du nouveau gouvernement : Cafouillage» !
Selon le journal du Groupe Futurs Médias « Amadou Bâ met le feu au Pétrole, perturbe les plans du Président, avant de migrer aux Affaires étrangères. Avant d’ajouter « le chef de l’Etat cède à la volonté de son Argentier et retire de la liste du gouvernement un proche déjà consulté pour le poste. A l’origine du quiproquo, l’éclatement du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan salué par des spécialistes ».
Enquête s’intéresse à la même nouvelle équipe gouvernementale et évoque la suppression du poste de Premier ministre, sous le titre « les orphelins de la République », parlant des services rattachés à la Primature.
Selon le journal « la suppression du poste de Premier ministre induit des conséquences énormes. Quid du PUDC, de l’Ena, de la Dscos, du BIG, de l’Armp, de l’Arsn ».
Et, d’après toujours le quotidien Enquête, « on va vers la suppression de la déclaration de politique générale, comme en 1983 ». Une éventualité qui pousse le député Théodore Chérif Monteuil e s’interroger sur « qui sera l’interlocuteur du Parlement en l’absence de Premier ministre ».
S’intéressant à cette même éventualité de la suppression du poste de Premier ministre, L’AS revient sur ce qu’il appelle « Les Pièges de la réforme ». Dans ses colonnes, le journal donne la parole à plusieurs spécialistes du droit qui mettent en gardent contre « une hypertrophie du pouvoir du président de la République » mais aussi la conséquence directe de cette suppression qui entrainerait « la démission du gouvernement ».
Sous le titre « Les orphelins de la République », le quotidien Enquête va plus loin et souligne qu’« avec cette suppression, ils seront nombreux les services (rattachés à la primature) dont il va falloir statuer sur leur nouvelle tutelle ».
Toujours dans cette lancée, Le Témoin s’arrête sur le cas de Maxime Jean Simon Ndiaye qui à en croire le journal a été rétrogradé de secrétaire général général de la présidence à secrétaire général du gouvernement d’où son titre : « Maxime Jean Simon Ndiaye, la disgrâce ? ».
« Jadis tout puissant homme fort du Palais, il se retrouve relégué aux fonctions qu’occupait Seydou Gueye ».