La Sénégalaise Angèle Diabang a remporté le prix de la meilleure femme cinéaste de la Cedeao au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ce 2 mars 2019. « Un air de kora », le titre de son film, est un court métrage qui se veut une chronique des amours impossibles ou interdits.
Salma, jeune femme musulmane, voilée, tombe amoureuse de Frère Emmanuel, un moine catholique. Leur rencontre s’est faite autour d’un instrument de musique : la kora. La jeune fille est issue d’une famille où les femmes n’ont pas le droit de jouer à cet instrument. Elle se tourne alors vers le monastère et un jeune moine est chargé de lui enseigner les rudiments de la kora.
« C’était important pour moi de ne pas blesser mon église en faisant ce film, comme il était tout aussi important de faire ce film » a-t-elle dit pour expliquer les difficultés à faire le film au micro de Africulturelle. Le sujet du film aussi colle à l’actualité au moment où le débat sur le célibat des prêtres se pose avec acuité. Mais Angèle Diabang rejette tout lien entre son film et ce fait d’actualité en rappelant avoir commencé l’écriture en 2009, quand elle-même a commencé à prendre des cours de kora.