C’est une autre défection de taille dans les rangs des partis d’obédience libérale aux Assises de l’internationale libérale qui va se tenir à Dakar. En effet après le PDS, c’est autour du Rewmi, parti dirigé par Idrissa Seck d’annoncer sa non participation à ces Assises de l’internationale à Dakar.
Le parti Rewmi d’Idrissa Seck a décidé de ne pas prendre part aux Assises prévues les 29 et 30 novembre à Dakar. Le Rewmi a décidé tout bonnement de boycotter la rencontre des partis d’obédience libérale à l’instar du parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade.
Face à la presse ce mercredi 28 novembre 2018, les camarades d’Idrissa Seck ont expliqué les raisons de ce boycott.
Selon le secrétaire général du Rewmi, Lamine Bâ, il y a risque de récupération par le parti au pouvoir l’APR du Président Sall.
« La rencontre de l’Internationale libérale se fait dans un contexte où l’APR, un parti observateur, c’est à dire pas encore membre de l’instance, fait des pieds et des mains pour faire porter sa candidature par tout ce qui peut l’être, y compris l’Internationale Libérale. En d’autres termes, il craint une récupération au profit du candidat Macky Sall qui, à l’en croire, n’est pourtant pas un libéral convaincu ».
Poursuivant, Lamine Bâ a fustigé le lieu arrêté pour abriter la 62e édition des assises de l’internationale libérale. À l’en croire, « c’est une insulte faite au libéralisme que de choisir le Centre de Conférence de Diamniadio baptisé au nom d’Abdou Diouf qui symbolise le socialisme au Sénégal ».
Prenant la parole à la suite de M. Bâ, Pr Yancoba Seydi qui préside le secrétariat national aux affaires extérieures du Parti Rewmi, a souligné le fait de retenir la démarche de son parti : « le Rewmi ne cautionnera pas le Mackyllage de Dakar ».
Pr Seydi dénie toute appartenance de Macky Sall à l’internationale libérale, non sans dénoncer les tares du régime actuel en matière de protection des droits humains. Entre autres violations de ces principes pour lesquels l’Internationale libérale a été créée en 1947, en citant comme exemple ce qu’il appelle « l’exil forcé de Karim Wade, l’emprisonnement de Khalifa Sall, les marches interdites ».
A l’en croire, « leur boycott a entraîné celui d’autres partis influents au sein de l’Internationale libérale », se targue le Pr Seydi, avant d’ajouter que « des partis ont choisi de venir pour dire leur quatre vérités au Congrès, a conclu le rewmiste ».