Adama SENE, correspondant à Saint-Louis.
Sur la fermeture de l’école Cheikh Touré de Guet-Ndar, les habitants de la localité et les autorités académiques et préfectorales de Saint-Louis n’émettent plus sur la même longueur d’onde. Les populations sont sorties massivement dans la rue pour montrer leur colère et exiger la réouverture partielle de l’établissement afin d’atténuer la grande déperdition scolaire enregistrée dans le quartier.
Le préfet du département de Saint-Louis avait ordonné la fermeture, à titre conservatoire et pour des raisons de préservation de la sécurité publique, l’école maternelle Cheikh Touré de Guet-Ndar par arrêté N° 154 du 19 mars 2018. Avant que cette décision ne soit étendue pour une fermeture complète du complexe scolaire dudit établissement car les salles de l’école élémentaire qui faisaient dos à l’océan, menaçaient de s’effondrer sur les élèves à cause de l’avancée de la mer. Une fermeture qui n’a pas été sans conséquences négatives, car le redéploiement de milliers d’élèves de Guet-Ndar vers les autres écoles de l’ile n’a pas eu d’effets positifs dans les enseignements et apprentissages. Une situation qui a fait sortir les populations de Guet-Ndar de leur gong. Voyant que le taux de déperdition scolaire montait de jour en jour dans le quartier, les parents d’élèves sont descendus spontanément dans les rues de Guet-Ndar pour dénoncer cet acte. A en croire le président du comité de gestion de l’école Cheikh Touré, la mesure de fermeture totale de l’école ne s’impose pas et la scolarité de milliers d’enfants en dépend. « Les enfants de Guet-Ndar ont le même droit à l’éducation que les autres enfants des autres quartiers. Depuis la fermeture de Cheikh Touré, on ne peut pas donner exactement le nombre d’élèves en déperdition scolaire. Il y a tellement de jeunes mômes dans le quartier qui ont abandonné les bancs, que c’est devenu inquiétant. On ne laissera pas cette situation passer. Pour la sécurité des enfants, on n’est pas contre la mesure, mais on opte pour la fermeture partielle de l’école parce que les seules classes qui présentent des dangers, ce sont celles qui jouxtent la plage » a soutenu Arona Ndiaye. Les parents d’élèves ont proposé qu’un mur soit construit pour séparer les classes menacées de celles qui présentent des garanties et qui peuvent encore recevoir des élèves. « Pour atténuer la déperdition scolaire, il faut que les autorités rouvrent les portes de l’école partiellement comme cela se passe à l’établissement Abdoulaye Mbengue Khaly. Il y a des salles de classes qui peuvent accueillir des enfants. Si elles ne réagissent pas rapidement, les populations passeront à la vitesse supérieure et nous l’ouvrirons par la force pour que nos enfants étudient comme tous les autres élèves du pays » a martelé M. Ndiaye. Les manifestants de Guet-Ndar ont déguerpi les élèves de l’école Abdoulaye Mbengue Khaly pour les rallier à leur mouvement d’humeur. Il faut noter que nos différentes tentatives pour entrer en contact avec les autorités académiques de la commune sont restées vaines.
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