Adama SENE, correspondant à Saint-Louis.
Les Unités de Formation et de Recherche (UFR) de l’agro-alimentaire, des sciences juridiques et politiques, des sciences économiques et de la gestion et sciences appliquées et de technologies de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, ont invalidé l’année académique 2017-7018. Une décision qui a été prise à l’issue de l’assemblée de l’université tenue le mercredi 08 août 2018 à Saint-Louis. Tandis que pour les autres UFR, il a été procédé des réaménagements de calendriers pour terminer l’année 2017-2018 d’ici la fin du mois d’Août. Une nouvelle qui a été diversement appréciée par les étudiants de Sanar.
Il est 10 heures 45 à l’UGB. Malgré le jour ouvrable, l’ambiance est moins bruyante que d’habitude. Les amphithéâtres et les allées des bâtiments sont quasi déserts. Seuls quelques étudiants sont trouvés sur les lieux entrain de réviser en vue des prochains examens. Interpellés sur la décision des autorités de l’université à invalider l’année académique 2017-2018 pour certains et de chambouler les calendriers pour d’autres, les étudiants ont différemment réagi.
Assis sur un banc à l’intérieur du jardin de l’UFR des sciences économiques et de la gestion et penché sur ses cours, un sac à dos noir posé à côté de lui, Ibrahima Fall, étudiant en droit des affaires, soutient ne rien comprendre de la décision. « Je ne sais pas ce qui les a motivés à prendre cette lourde décision. Mais au aurait dû faire comme les autres UFR. Car les retards n’ont épargné aucune UFR. Comble du malheur, on n‘a demandé à aucun étudiant son avis. Ainsi on perd une année à l’université, vraiment on ne s’attendait pas à cela. D’ailleurs l’année invalidée 2017-2018 se répercutera dans notre avenir. C’est dommage que les autorités universitaires prennent de telles décisions » a-t-il déclaré. Un avis que ne partage pas son collègue de l’UFR agro-alimentaire. Pour ce dernier les mesures prises par l’assemblée de l’université sont suffisamment justifiées. « A l’UGB, l’année académique 2017-2018 a connu beaucoup de retards et de perturbations. Des retards qui sont combinés avec ceux de l’année 2016-2017 dans certaines UFR. Raison pour laquelle nous estimons que c’est une sage décision. Et puis cela nous permettra de redémarrer en Octobre pour finir en Juillet avec une année normale comme dans toutes les universités qui se respectent. C’est dur de perdre une année de sacrifice, mais si c’est pour corriger pour de bon les impairs et les chevauchements des années académiques à l’UGB, cela vaut le coût » a soutenu Mamadou Diop, étudiant en Master 1. Cependant ils se sont réjouis que les étudiants ne soient pas considérés comme des redoublants, malgré l’invalidité de l’année, et que toutes les UFR concernées ne reçoivent pas de nouveaux bacheliers. Dans l’administration des Unités de Formation et de Recherche (UFR), c’est le silence radio. Les professeurs et autres responsables rencontrés ont tous promis de se prononcer ultérieurement. Pour les UFR qui ne sont pas touchées par l’invalidité de l’année, leurs étudiants termineront 2017-2018 à la fin du mois d’août et entameront l’année 2018-2019 en octobre, en accueillant de nouveaux bacheliers.