L’Union africaine (UA) s’apprête à lancer trois « projets phare » au cours de son sommet actuel, dans le but d’accélérer l’intégration de l’Afrique, a déclaré ce jeudi 26 janvier le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
Ces trois projets sont la zone de libre-échange continentale, la libre circulation des personnes et des biens, et l’application de la décision de Yamoussoukro sur la création d’un marché libre et unique du transport aérien en Afrique, a annoncé M. Mahamat à l’ouverture de la 30e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Un prétexte pour s’attarder un tant soit peu sur la place de l’intégration africaine, dans la vision politique et diplomatique du Président Macky Sall.
Des projets et réalisations, il en existe, des initiatives d’intégration sont d’ores et déjà opérationnelles. Pour exemple, le protocole d’Abidjan signé en janvier 2017 instaure le « Free Roaming ». Un accord visant le renforcement de la mobilité des populations de l’Afrique de l’Ouest à travers les TIC. Il favorise l’intégration régionale par un partenariat entre huit pays : le Sénégal, le Mali, la Guinée Conakry, la Sierra Léone, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Togo et depuis le 12 décembre 2017, le Bénin. En mai 2017, il a invité les pays du continent et les pays non régionaux membres du groupe de la Banque Africaine de Développement à approuver la recapitalisation de cette dernière afin de contribuer aux défis de développement du continent.
Le passeport commun et le chantier de la carte d’identité biométrique commune, en cours de déploiement au Sénégal, sont autant d’exemples illustrant le processus d’intégration africaine défendu par le chef de l’État.
La route vers l’intégration africaine s’avère longue. L’intégration économique en elle-même est une priorité car, elle permet de résoudre les problèmes de chômage, d’adaptation à la mondialisation mais également de sécurité.
Le Président l’a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprises : “L’une des clés de la lutte contre le terrorisme est l’intégration économique africaine.” D’où sa position comme quoi notre continent se doit de trouver des modes de gouvernance nouveaux afin de peser dans le processus de mondialisation.