Dimanche dernier, 13 jeunes ont perdu la vie en Casamance dans la forêt classée Bayotte, commune de Niassya au sud. Un incident qui a été aussi bien condamné par l’opinion nationale qu’internationale. A la liste des condamnations, vient de s’ajouter la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) qui a à son tour dénoncé avec « énergie », dans un communiqué, les évènements malheureux de la forêt classée Bayotte.
Elle déplore les pertes en vie humaine enregistrées à cette occasion, et reste « compatissante et solidaire » avec les familles des 13 exploitants forestiers morts et les 7 blessés.
La structure menée par Ndèye Marie Diédhiou Thiam a salué « les réactions de dénonciation et de soutien venant de Sénégalais de tout bord, Etat, société civile, autorités traditionnelles et coutumières, citoyens soucieux de la paix et de la cohésion sociale », renseigne le communiqué.
Par rapport aux différentes directives qui ont été prises par le Président et son gouvernement, la plateforme dit apprécier « les mesures prises par le président de la République et son gouvernement à travers la convocation d’un Conseil de sécurité national, l’envoi d’une délégation ministérielle auprès des blessés et des familles des victimes, l’ouverture d’une enquête et les deux jours de deuil national décrété ».
De même que les adhérents à la plateforme apprécient la réaction du MFDC « la condamnation ferme des faits par le MFDC, sa solidarité exprimée aux victimes et à leur famille, aux populations ainsi que le renouvellement de son ouverture au dialogue en faveur d’une issue heureuse au conflit en Casamance ».
Pour les responsables de la PFPC espèrent que cet acte soit isolé. « Un agissement aussi odieux ne peut être que l’œuvre d’ennemis de la paix, saboteurs des efforts déployés par l’ensemble des acteurs pour obtenir cette accalmie, la Plateforme reste convaincue que cette tuerie est et restera isolée du conflit en Casamance » ont-ils spécifié.
La Plateforme a invité à une prise de conscience « consciente que la Casamance dans sa situation actuelle de calme salutaire n’a pas besoin de pareils faits. L’urgence de la situation requiert retenue et vigilance constantes de la part de toutes les parties prenantes ».
Ndèye Marie Diédhiou Thiam et ces associées ont réitéré leur appel à l’Etat et au MFDC « pour une reprise des négociations, des pourparlers inclusifs, transparents qui ne mèneront que vers une seule issue, la paix définitive en Casamance ».