De Adama SENE, Saint-Louis
L’Association de soutien et de coordination des activités islamiques (Ascai), des organisations islamiques et la société civile ont organisé hier une marche de soutien et de solidarité au peuple musulman des Rohingyas de Birmanie. Marche bouclée à la place où un mémorandum dans lequel sont consignés les atrocités et massacres subis par les Rohingyas, a été lu et remis aux autorités administratives.
La situation catastrophique que vivent les musulmans de la lointaine Birmanie n’a pas laissé indifférent leurs frères de Saint-Louis du Sénégal. Par la voix de l’Association de soutien et de solidarité pour les activités islamique (Ascai), les populations ont manifesté leur colère et leur indignation face au silence jugé coupable de la communauté internationale. A en en croire le président national de l’Ascai, depuis des décennies le peuple musulman des Rohingyas subit des atrocités inhumaines et des massacres de la part du pouvoir bouddhiste de Birmanie dont l’une des plus hautes autorités Ashin Wiarathu. Ce dernier a appelé ses militants et adeptes à éliminer tous les musulmans Rohingyas pour éradiquer l’islam dans ce pays. Une invite intolérable et inacceptable, a martelé Imam Abdallah Sall. Avant d’ajouter que tout musulman doit agir dans son coin pour que la violation flagrante des droits humains cesse le plus rapidement en Birmanie parce que trop c’est trop.
« Cette marche entre dans le cadre des recommandations du prophète de l’Islam Mouhamed (PSL), puisqu’il nous enseigne que celui qui ne se préoccupe jamais des difficultés des musulmans ne fait pas partie de sa communauté. C’est pourquoi, nous musulmans de Saint-Louis sommes levés pour fustiger le silence coupable des institutions internationales mais également celui du premier ministre birman par ailleurs ancien prix Nobel de la paix. Pourtant les occidentaux sont souvent prompts à sévir ou condamner mais pourquoi cette fois-ci, ils n’ont pas levé le plus petit doigt pour dire stop aux massacres » s’est-il interrogé.
Poussant le bouchon plus loin, Imam Abdallah Sall de l’Ascai d’interpeller la communauté mondiale pour que le prix Nobel de la paix attribué à Aung San Suu Kyi lui soit purement et simplement retiré vu son attitude suspecte et inattendue dans la situation. D’ailleurs les manifestants ont aussi profité du rassemblement pour exhorter les autorités étatiques qui se sont toujours distinguées pour les causes justes dans le monde de porter le combat pour l’arrêt immédiat des brimades et autres comportements inhumains du régime bouddhiste de Birmanie. « Le premier interpellé est le chef de l’Etat, qui a participé l’année dernière à une marche en France pour dénoncer une violence inouïe de terroristes qui avaient maladroitement répondu à une provocation. Donc, il doit être au devant de la lutte pour la protection de nos malheureux frères qui n’ont fait qu’un seul tort de prononcer le nom d’Allah, de croire à son prophète Mouhamed (PSL) et de pratiquer la religion musulmane » a soutenu Babacar Ba.