Agrégé de droit public en 2007. Nommé professeur de chaire titulaire de droit public par le Cames quatre ans plus tard, Ismaila Madior Fall est connu du grand public notamment sur sa maitrise du droit constitutionnel. C’est ce professeur de droit constitutionnel à la faculté de droit et de Science politique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui remplace au ministère de la Justice, Me Sidiki Kaba.
Théoricien des « réformes consolidantes et déconsolidantes », Professeur Fall n’est pas en terrain inconnu issu du milieu de la justice, car il enseigne le droit depuis des années. Ismaila Madior Fall est crédité par beaucoup comme un homme d’ouverture avec une bonne capacité de dialogue et d’écoute. Marié et père de famille, l’homme ne cède pas à la colère, il est plutôt jovial de taille longiligne, une petite paire de lunette toujours bien vissée qu’il ajuste de temps en temps lors de ses allocutions très gestuelles du reste.Il est pointu dans l’argumentaire.
Des qualités dont il aura besoin pour instaurer la confiance auprès des justiciables et faire face à une magistrature devenue trop remuante depuis quelques temps. La démission spectaculaire du juge Ibrahima Hamidou Déme et la rébellion du Souleymane Teliko qui vient d’être porté à la tête de l’Union des magistrats du Sénégal en sont des illustrations. Le tout nouveau Garde des Sceaux va devoir équilibrer la balance de la justice.
Il était jusqu’ici conseiller juridique du Chef de l’Etat et dirigeait le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives-Sénégal (Cn-Itie).
L’ancien directeur du Centre de recherches d’études et de documentation sur les institutions et les législations africaines (CREDILA), est auteur de plusieurs publications dont un ouvrage intitulé « Evolution constitutionnelle du Sénégal de la veille de l’indépendance aux élections de 2007 » entre autres publications.