Apres une semaine de campagne, des électeurs ne sont pas satisfaits du discours des différents candidats à la députation. Ainsi, ils estiment qu’il est trop tôt pour se prononcer sur un quelconque choix. Souleymane Sadio un enseignant de formation, sac au dos, la sueur sur son visage du fait de la canicule presse le pas. Selon lui, le discours de campagne n’est pas à la hauteur des attentes.
« Le discours de campagne n’est guère différents de celui des présidentielles passées. La réalité est que ces législatives, comme beaucoup le craignaient, sont en train d’être présidentialisées et cela crée une confusion totale dans la conscience de potentiels électeurs » a –t-il poursuivi.
Très en verve, Sira Coulibaly âgée d’une cinquantaine d’années au visage ridé appelle ses concitoyens à être prudent pour opérer un bon choix le 30 juillet 2017.
La plupart des candidats à la députation prononcent des discours qui n’ont rien à voir avec le rôle d’un député. Et vous voyez depuis 10 heures je fais la queue pour retirer ma carte. Mon tour arrivé on me demande d’aller à la sous-préfecture de patte d’oie comme si je n’ai que ça comme préoccupation. Je risque d’attendre après les élections pour aller tranquillement récupérer ma carte » tonne –t-elle.
Mme Ndour, née Betty Diène vient de retirer sa carte d’identité biométrique au centre secondaire d’état civil des parcelles Assainies. Mais elle n’a pas encore ciblé de liste. Elle met tous les hommes politiques dans le même sac. « Ils ne sont là que pour leurs propres intérêts. Personne ne se soucie de la population » déclare-t-elle. Non sans dénoncer l’attitude de certains candidats à la députation qui cultivent la violence notamment dans la commune des parcelles Assainies.
Par contre Moussa Mané lui appelle à aller voter pour accomplir son devoir civique. Cependant il dit ne pas être persuadé par les promesses de campagne des différents candidats à la députation.
« Si vous regardez bien ils ne font même pas le bilan de la précédente législature. Ils ne font que des attaques personnelles, alors que nous nous attendons qu’ils nous disent une fois à l’Assemblée Nationale qu’est ce qu’ils vont proposer comme loi pour prendre nos préoccupation en compte ».
Cet agent de santé indique qu’il faut participer au choix pour avoir une assemblée de rupture contrairement à la 12ème législature. Selon lui, la réalité est que personne ne croit en cette institution, même si tout le monde veut être député.
« Notre parlement est loin d’être un contre-pouvoir crédible. C’est plutôt une chambre d’enregistrement où le règne systématique de la majorité mécanique a fini de la discréditer. Les projets de loi passent comme lettre à la poste, même s’il y a des débats en plénière et des travaux parfois très pointilleux en commission. Notre Parlement est loin d’être un contre-pouvoir crédible. C’est plutôt une chambre d’enregistrement » a-t-il indique avec un ton amer.
Les sénégalais sont appelés à voter le 30 juillet pour choisir 165 députés qui vont siéger à la 13éme législature.