Le juge d’instruction à la cour d’appel de Casablanca a décidé de placer en détention provisoire M. Zefzafi et six militants du mouvement de contestation, a expliqué Abdessadek El Bouchtaoui, l’un des avocats de la défense.
De « nombreuses » accusations, « lourdes » et « exagérées », pèsent sur Nasser Zefzafi, a ajouté l’avocat dans une vidéo diffusée sur Facebook à l’issue de l’audience.
Le leader du mouvement, Nasser Zefzafi, leader du mouvement de contestation, était recherché initialement pour avoir interrompu le 26 Mai, le prêche d’un imam dans une mosquée. Une quarantaine de personnes, dont M. Zefazfi ont été interpellées depuis. Deux autres meneurs du « hirak » (la « mouvance ») ont été arrêtés lundi.
Vingt d’entre elles ont été présentées au parquet à Casablanca et placées en détention, notamment pour « tentative d’homicide volontaire, atteinte à la sécurité intérieure, incitations contre l’intégrité du royaume (…) et autres crimes ».
Des manifestations quotidiennes nocturnes pour cause de ramadan, ont lieu depuis une dizaine de jours à Al-Hoceïma et d’autres localités de la province éponyme, appelant à la « libération » des militants arrêtés.
A l’origine de toutes ces contesttations,la revendication à Al-Hoceïma, dans le nord du Maroc, du developpement de la localité du Rif (région historiquement frondeuse et géographiquement enclavée), que les protestataires jugent « marginalisée » par l’Etat.
Selon certaines informations relayées par les médias d’Etat, le Premier ministre Saad-Eddine El Othmani a appelé les élus locaux de la région Nord, quel que soit leur « appartenance et sensibilité politique », à « travailler main dans la main pour régler les problématiques dans la région .