De Youssouf DIMMA, Ziguinchor.
En tournée nationale de deux jours (mercredi 24 et jeudi 25 Mai) dans la région de Ziguinchor, pour la sensibilisation des militants de l’ensemble des syndicats membres de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS), Madembda Sock, qui en est le secrétaire général, a déclaré face à la presse que « le SMIG sénégalais est une honte ». Cette tournée s’inscrit dans le cadre de la campagne en vue des élections de représentativité syndicale, prévues au Sénégal, le 30 mai prochain.
Selon M. Sock « le SMIG qui s’élève à seulement 209 FCFA, soit un salaire mensuel de 36 000 FCFA, est tellement dérisoire qu’il ne peut même pas payer une facture d’électricité encore moins nourrir une personne ».
Le secrétaire général de l’UNSAS a indiqué que « c’est le système de rémunération en tant que tel qui n’est pas des meilleurs ». La preuve, a-t-il ajouté : « la paie constitue un problème, le point indiciaire est trop petit et il n’a pas évolué depuis 1986 ».
Mademba Sock a informé que, malgré tout, « le Président de République a estimé qu’il ne pouvait pas procéder à l’augmentation des salaires de tout le monde; à cela s’ajoute le non-respect des accords signés avec les syndicats notamment en rapport avec le départ à la retraite des enseignants de l’enseignement supérieur ».
La « priorité » de l’UNSAS au sortir des élections
M. Sock a expliqué que les points répertoriés ici seraient leurs « priorités » s’ils remportaient les élections de représentativité syndicale dont la campagne est en cours.
A ce propos, le secrétaire général de l’UNSAS a dit qu’il comptait beaucoup sur les militants de la région de Ziguinchor. « Nous étions sortis premiers à Ziguinchor lors des dernières élections. Nous demandons à nos militants de refaire confiance à leur centrale syndicale » a-t-il déclaré.
M. Sock a ajouté que cela permettra d’obtenir « une reconfiguration syndicale et un renouvellement du personnel syndical puisque nous nous attendons à des batailles syndicales rudes pour le bien des travailleurs ».
Le traitement « inéquitable » des centrales syndicales par l’Etat
Parlant du traitement « en principe équitable » des centrales syndicales par l’Etat, le secrétaire général de l’UNSAS a déploré le fait que ce dernier « a donné la bourse du travail de 600 millions de FCFA à une seule centrale qui, en plus occupe des locaux qui ne lui appartiennent pas à savoir ceux des Travaux publics ».
A l’en croire, « au même moment, notre centrale syndicale (Ndlr : l’UNSAS) payait mensuellement jusqu’à 700 000 FCFA issus des cotisations des travailleurs et il a fallu que nous ayons une subvention de 78 millions de FCFA pour enfin acheter un siège ».
« Nous trouvons cela anormal et inéquitable » a-t-il fustigé.
Et de conclure : « ce sont ces injustices que nous combattons et que nous comptons faire cesser tant que les militants continueront à faire confiance à notre centrale syndicale ».