De Mor SENE, Diourbel
La Mairie de Diourbel comme tous les secteurs qui génèrent des fonds nourris des convoitises. Alors, ne pouvant pas se contenter de leurs salaires, certains agents se sont érigés en facilitateurs, rabatteurs, courtiers, pour servir d’intermédiaires entre les responsables et la population.
Un système de corruption bien huilé et entretenu par des gens tapis dans l’ombre. Ce qui gangrène toutes les structures de la mairie. Ce phénomène gagne de l’ampleur et une politique de lutte contre la corruption est déclenchée par l’Etat. Ce qui a valu plus de vigilance de la part des responsables qui ont peur d’être cités en audit ou épinglés par les inspecteurs.
Dans ce climat de défiance, l’officier de l’état civil a pris ses devants et refuse de ne signer aucun papier qui lui semble louche. L’étau s’est resserré ces dernières années avec l’arrivée de la nouvelle équipe municipale.
Pourtant à son arrivée en 2014, le maire Malick Fall avait demandé à tous les bénévoles de cesser complètement le travail avant de faire signer des contrats pour certains.
Plus, l’officier de l’état civil a exigé la présentation du registre avec le document pour vérification suite à plusieurs réclamations. Mais c’était sans compter avec la détermination de certains agents, en l’occurrence D. Gueye, D. Lam, P. M. Diaw et K. Thiam, qui se sont associés et habitués à un certain train de vie, et ont refusé de rompre avec le système, voyant leur source de revenu s’arrêter d’un coup, ne pouvant pas accepter leur sort, ils ont cherché d’autres moyens pour continuer leur trafic.
Alors D. Lam et K. thiam ont loués les services de D. Gueye qui a confectionné les faux cachets, P. M. Diaw homme de confiance du maire est chargé de trouver les bulletins dans l’armoire dont il avait accès. Le premier s’est perfectionné à imiter la signature de l’officier de l’état civil. Ainsi, ils ont réussi pendant des années à établir parallèlement des documents qu’ils voulaient à leurs guises.
Interpellés sur les faits, ils reconnaissent les faits sans aucun détour. Les deux cachets et dateurs ont été saisis, il paraitrait même que les documents se faisaient moyennant la somme de six mille franc par bulletin, ce qui l’objet de plusieurs réclamations de la part des populations, dont certains ont vu leurs dossiers de carte d’identité refusés au moment du dépôt de candidature au baccalauréat,
Les trois (3) présumés sont ainsi arrêtés pour faux et usages de faux en écritures privés.

