Depuis 2003, chaque 29 mai célèbre la « Journée internationale des Casques bleus des Nations unies ». Cette armée vieille de 69 ans constitue la Force de maintien de la paix de l’ONU.
« Investir dans la paix à travers le monde », c’est le thème de l’édition 2017 de cette journée. Le 29 mai fait référence au premier déploiement de forces internationales par l’organisation le 29 mai 1948, afin de surveiller la trêve entre l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Syrie et les territoires palestiniens. Une opération vieille de 69 ans, mais toujours en cours.
L’ONU déploie actuellement plus de 113 000 militaires, policiers et civils dans le cadre de 16 opérations de maintien de la paix sur quatre continents. Cependant, plusieurs missions sont en train de connaître une fin. En Côte d’Ivoire, la mission des Nations unies s’achève effectivement fin juin. En Haïti, le mandat de la MINUSTAH se terminera en octobre. Et au Liberia, la MINUL se conclura en mars 2018. Casques bleus, agents de police des Nations unies ou membres du personnel civil, leur mission est de maintenir ou rétablir la paix au nom de l’organisation internationale.
Mais chaque année, défendre la paix a un prix : plus de 3 500 soldats de l’ONU ont trouvé la mort pendant leur mission depuis 1948, dont 117 l’année dernière, et déjà douze en 2017. La plupart se situent en Afrique où 71 965 casques bleus sont affectés. Près de la moitié d’entre eux sont Africains.
Abus sexuels
L’image des forces de l’ONU s’est vue entachée après la révélation de scandales liés à des abus sexuels ou des pratiques d’exploitation, le manque de transparence et de fermeté dont l’organisation a fait preuve a contribué à ternir un peu plus son image. Cela a amené le nouveau secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à vouloir faire « de l’éradication du fléau de l’exploitation et des atteintes sexuelles commises par des membres du personnel de l’ONU, notamment par des éléments de la force internationale, l’une de ses priorités absolues ». Annonce faite dans un message publié à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus.