C’est un traité symbolique, qu’une cinquantaine de pays doivent signer pour qu’il puisse entrer en vigueur. Son but : bannir l’arme nucléaire. Il découle du boycott du texte par les grandes puissances nucléaires. Le traité élaboré en quelques mois, a été adopté en juillet par 122 pays. Il entrera en vigueur dès lors qu’il aura été ratifié par 50 pays.
L’Otan, dont sont membres plusieurs puissances nucléaires, regrette cette adoption aux Nations unies. L’organisation du traité de l’Atlantique Nord ou Alliance Atlantique (Otan) estime que ce texte « ignore » la complexité des menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale. « Ils ignorent les réalités de l’environnement de sécurité internationale, de plus en plus complexe,» jugent les 29 Etats membres de l’Otan dans une déclaration commune diffusée ce mercredi 20 septembre.
« Alors que le monde doit rester uni face à des menaces grandissantes, en particulier la grave menace que représente le programme nucléaire nord-coréen, ce traité ne tient pas compte de ces défis de sécurité urgents », insiste-l’alliance atlantique.
« Chercher à interdire les armes nucléaires par un traité qui n’engagera aucun Etat possédant effectivement de telles armes ne sera pas efficace, ne réduira pas les arsenaux nucléaires, ne renforcera la sécurité d’aucun Etat, et ne contribuera pas à la paix et la stabilité internationales », met en garde l’Otan.
L’Alliance redoute « des divisions et des divergences à un moment où une approche unifiée de la prolifération et des menaces sur la sécurité est plus nécessaire que jamais ».
Sans surprise, aucune des neuf puissances nucléaires n’a prévu de s’y rallier.
Aucune des neuf puissances nucléaires : Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Pakistan, Israël, France, Royaume-Uni, Corée du Nord, n’a prévu de s’y rallier. Les pays de l’Otan sont aussi restés à l’écart, ainsi que le Japon, seul pays à avoir subi, en 1945, une attaque à l’arme atomique.
« Il n’y a rien que je souhaite tant pour ma famille qu’un monde sans arme nucléaire, mais nous devons être réalistes. Qui peut croire que la Corée du Nord accepterait une interdiction des armes nucléaires ? » avait ainsi déclaré en mars l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.

