De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Le budget de l’Université Assane Seck de Ziguinchor s’élève à plus de 3,3 milliards de FCFA. Cette rondelette somme n’est pourtant pas suffisante pour faire fonctionner pendant toute l’année cette institution d’enseignement supérieur. C’est en tout cas l’annonce faite ce jeudi 3 juillet, face à la presse, par l’ensemble des syndicats d’enseignants et les amicales qui existent à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). Ils ont ensuite organisé une procession dans les différents campus, dans le but de sensibiliser à outrance.
Oumar Sall, le secrétaire général de la coordination du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) de l’UASZ et porte-parole du jour des contestataires, a déclaré que leur conférence de presse et la procession silencieuse qu’ils ont organisées n’étaient rien d’autre qu’une manière pour eux de « lancer un cri du cœur » pour que les autorités étatiques, notamment le ministère des finances, « puissent être sensibles à nos conditions de travail et aux conditions d’étude des étudiants de l’Université ».
Pour lui, ils avaient déjà signalé aux autorités que ce budget était « si insuffisant qu’il nous poussait à endurer des sacrifices, des ponctions, des privations voire des restrictions ». C’est ainsi que pour « dépasser ces difficultés, le Conseil d’Administration de l’Université avait voté un budget nous permettant, s’il était approuvé par le ministère des finances, de travailler dans de bonnes conditions et les étudiants d’étudier dans des conditions normales ».
Le secrétaire général de la coordination SAES de l’Université Assane Seck de Ziguinchor a informé qu’à leur grande surprise, « nous avons appris que le ministère des finances a rejeté la proposition du budget votée par le Conseil d’Administration de notre université ».
A en croire Oumar Sall, les conséquences seront dramatiques pour l‘Université car elle risque de faire l’objet de « désamour de la part des étudiants, des professeurs qui sont majoritairement débauchés, de la couverture sanitaire défaillante, de frein dans les activités de recherche des enseignants, de l’imposition à l’agent comptable principal d’une exécution à seulement 25% des dépenses de fonctionnement, etc. »
Ces enseignants ont promis de « se battre avec tous les moyens légaux à leur disposition pour faire changer les choses ».

