La Mauritanie a-t-elle posé le premier acte menant à sa future réintégration de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? Une interrogation suscitée par la récente signature d’un accord d’association avec la Commission de la CEDEAO. Le pays avait quitté l’organisation sous régionale en 2000 au profit de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) qui a pâti de la rivalité du Maroc et de l’Algérie sur notamment la question du Sahara occidental.
L’accord signé entre la Mauritanie et la CEDEAO prévoie le 1er janvier 2019, un retour de Nouakchott dans la zone de libre-échange ouest-africaine. Selon Jeune Afrique, ce retour permettra à Nouakchott de bénéficier de tarifs extérieurs communs et d’une politique commerciale commune avec les Etats membres de l’organisation sous régionale. Ce qui lui permettra d’avoir accès aux 300 millions d’habitants qui constituent le marché de la CEDEAO.
La Mauritanie prépare son retour dans la Cedeao https://t.co/T2mq3BMH8x pic.twitter.com/JaDOUyLbRg
— Kin Masolo (@kinmasolo1) 12 mai 2017
Nouakchott a déjà signé des accords bilatéraux avec 5 Etats membres (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Niger et Guinée) concernant la libre circulation des personnes. Le pays s’engage néanmoins à continuer les négociations avec les Etats membres restants. Cependant, cet accord doit d’abord être validé en Juin prochain avant d’entrer en vigueur.
L’accord est considéré par certains observateurs comme un premier pas vers la réintégration de la CEDEAO. Selon le directeur de la promotion du commerce extérieur au ministère mauritanien du commerce, son pays est resté lié à la CEDEAO mais reconnait quand-même la mise en place d’un « cadre réglementaire qui permettra de faciliter cette réintégration au niveau de la CEDEAO. »
La CEDEAO est l’une des zones d’intégration les plus dynamiques du continent. En février dernier le Maroc avait envoyé une demande d’adhésion à la présidente en exercice de la CEDEAO, Ellen Johnson Sirleaf.