Daouda SOW, envoyé spécial à Tomboronkonto à Kédougou.
C’est un accueil chaleureux composé de chants, danses et musiques de la culture malinké, que les populations de Tomboronkonto ont réservé à la délégation des acteurs à la protection de l’enfant et autres partenaires techniques et financiers.
La caravane de sensibilisation a pris fin à l’école Mariama Bakary Keïta où a été tenue la cérémonie officielle.

Selon le directeur de l’école, Youssouf Minté, le projet de renforcement des systèmes de protection de l’enfant, a contribué au retrait massif des enfants des sites d’orpaillage vers l’école. Il en veut pour preuve que « en 2014, l’école Mariama Bakary comptait 98 élèves, un nombre qui a atteint 240 élèves en 2017 ».
À cela, il s’y ajoute la construction de blocs sanitaires, de salles de classes, de maternité, la formation des jeunes ayant très tôt abandonné l’école grâce à l’accompagnement des partenaires. Ce que confirme le 1er adjoint au maire de Tomboronkonto, Mamadou Dramé.

Lors de la cérémonie de clôture de la caravane de protection de l’enfant, les concernés eux-mêmes ont interprété un sketch dénonçant le travail des enfants dans les diouras ou sites d’orpaillage tout en appelant leurs parents à les maintenir à l’école. « la place des enfants est à l’école et non dans les diouras » a soutenu la présidente du réseau des femmes de Kédougou, Mme Camara Sadio Diouara. D’ailleurs 164 enfants ont été retirés des sites d’orpaillage pour apprendre un métier.
Mme Camara a aussi invité les parents à soutenir les acteurs et autres partenaires pour mieux protéger les enfants et leur assurer un meilleur avenir. « j’en appelle à l’engagement des parents pour faciliter le travail des ONG de protection de l’enfant » a-t-elle lancé.
Un appel renouvelé par le directeur des opérations de World Vision, Diégane Ndiaye « Les partenaires sont là pour vous accompagner, mais pas pour prendre votre place dans l’éducation et la prise en charge de vos enfants ».

Pour Khadidiatou Cissokho, une jeune fille de 17 ans, membre du parlement des enfants et ambassadeurs des enfants à Kédougou, « Les enfants doivent être protégés, éduqués, et maintenus à l’école, et non violer, exploiter dans les diouras, ou marier de force ».

