Après la Police ce mardi 20 mars 2018, c’est au tour de Amnesty international section Sénégal de convoquer la presse pour s’indigner des enlèvements d’enfants suivis de meurtres. Face à la presse ce mercredi Seydi Gassama et ses camarades ont annoncé avoir saisi le procureur de la République d’une plainte contre x.
Selon Seydi Gassama, cette conférence de presse fait suite au mutisme du maître des poursuites suite cas de rapts d’enfants qui sont parfois retrouvés sans vie dans des conditions atroces se multiplient sans que l’autorité judiciaire ne puisse se prononcer la dessus.
« La Ligue Sénégalaise des Droits Humains a déposé une plainte contre x auprès du Procureur de la république. Déjà beaucoup de cas sont survenus sans que le parquet ne réagisse malgré nos démarches »
De l’avis de Seydi Gassama, l’Etat doit en ces moments se montrer plus présent auprès des populations en les rassurant. « En ces occasions de fortes inquiétudes, des enquêtes doivent être menées sous la responsabilité du Procureur de la république avec l’effectif de police nécessaire pour que les responsables soient arrêtés ».
A l’en croire les autorités doivent accentuer la lutte contre les stupéfiants car certaines personnes qui commettent ces crimes odieuses sont des adeptes de la drogue, « l’Etat doit lutter davantage contre la drogue parce que beaucoup de personnes impliquées dans ces tueries se trouvent souvent être des malades mentaux en errance », a-t-il soutenu.
Autre point sur lequel il s’est appesanti c’est le renforcement des effectifs de la police nationale qui à l’en croire toujours n’a pas évolué alors que la population croit fortement, « l’effectif de la police est aujourd’hui inférieur à ce qu’il était en 1987 alors que la population a presque triplé. Nous faisons donc face à un vide sécuritaire qu’il faut rapidement résorber. Il suggère aussi une forte présence des forces de l’ordre dans les villes et en zone rurale combinée cela avec la vigilance des parents, nous devrions arriver à réduire l’insécurité », a soutenu Seydi Gassama.
Pour le Professeur Amsatou Sow Sidibé, droit de l’hommiste et présidente du parti « Car Lenen », « les responsabilités sur la situation actuelle sont certes partagées mais l’Etat est au premier plan. Nous ne demandons pas la charité en matière de sécurité et le ministre de l’intérieur doit se recentrer sur son rôle. Les ministres de l’intérieur et de la justice doivent jouer leur rôle en matière de sécurité et le gouvernement globalement doit travailler à instaurer une justice sociale », a-t-elle fait savoir.
De l’avis d’ailleurs du Professeur de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les agents de sécurité de proximité doivent être mis à contribution pour plus de sécurité mais à condition d’être bien formés, « les Agents de Sécurité de Proximité, même s’ils sont des milliers, n’ont pas encore les capacités requises pour contribuer à la sécurité. Il faut les réorganiser ».
La présidente de « Car Lenen », de prier les chefs religieux à parler aux charlatans qui recommandent ses sacrifices horribles, « les autorités religieuses et coutumières doivent parler aux charlatans qui demandent du sang et des organes d’enfants pour des sacrifices. En sus, les enfants qui passent la nuit et des heures dehors pour mendier doivent interpeller notre conscience ».
Venu pendre part à cette rencontre, l’ancien commissaire de Police Cheikhna Keita de relever que, « aujourd’hui la côte d’alerte en matière d’insécurité est trés élevée. Il faut que les structures chargées des questions de sécurité se réorganisent et prennent les mesures adaptées à ces nouvelles formes de criminalité ».

