Le mois de ramadan, un mois sacré durant lequel les musulmans s’abstiennent de manger du lever au coucher du soleil. Si l’âme du croyant se nourrit des actes de dévotion, son corps est privé d’un apport d’énergie. Cela n’empêche pas à de jeunes sportifs d’aller s’entraîner afin de maintenir leur état de forme.
A quelque une heure de la rupture du jeûne, il est fréquent de voir des jeunes porter leurs tenues de sport pour aller faire un petit jogging ou jouer au petit camp. Ces jeunes sont pour la plupart motivés par un souci de se, maintenir en forme. « Je joue au petit camp à avant la rupture du jeûne parce qu’après je me sens un peu lourd, en plus, je dois aller effectuer ma prière de nafila à la mosquée », explique Abdoulaye Thiam.
D’autres pratiquants de sport, préfèrent effectuer leurs activités physiques après la rupture du jeûne. Une dizaine de minute après la rupture du jeûne, quelques jeunes hommes commencent à arriver au terrain Sonacos de Keur massar. Malgré la pénombre, d’autres arrivent également se joignant à un petit groupe qui s’est déjà formé et qui commence à faire des tours de terrain. Matar Ndong, élève en terminale, explique tout en ruisselant de sueur: « je ne veux pas rester durant tout le mois de ramadan entier sans m’entraîner, je risque de revenir à l’étape zéro. C’est la raison pour laquelle je viens m’entraîner ici après la rupture du jeûne. »
Parmi le groupuscule de jeunes hommes venus s’entraîner, figurent également des jeunes filles. Elles sont venues maintenir leur forme physique. Celle que nous appellerons Khady (elle a choisi de s’exprimer sous couvert de l’anonymat) explique la raison de sa présence au terrain pour perdre un peu de gras. « Je veux profiter du mois de ramadan pour perdre quelques kilos, on m’a dit que si on allie jeûne et sport, on pourra perdre beaucoup de poids. » explique la jeune fille.
« Moi je fais 45 minutes de course, puis je fais quelques pompes. Je touche parfois aussi aux altères » explique Omar Sonko, étudiant à l’Université Cheikh Anta Diop. L’homme de petite taille, mais aux muscles saillants est soucieux de son alimentation. « Je mange des fruits avant d’aller courir surtout de la banane. Maintenant quand je reviens je me restaure avec un met sucré, pas de gras » explique-t-il.
Le mois de ramadan un mois d’abstinence, de spiritualité, mais un mois qui n’empêche pas aux adeptes de sport de pratiquer leur passion.

