De Thierno Baye Diene, Matam
A Dondou, village dans la vallée du fleuve Sénégal, le système scolaire vogue dans des eaux troubles depuis le 11 décembre 2017. En effet, les élèves de ce lycée réclament l’ouverture des six salles de classe dont la construction est terminée depuis 2016 mais qui jusqu’ici ne sont pas réceptionnées.
Après avoir attendu plus d’une année l’ouverture de ces salles, ces potaches avaient espéré que leurs galères allaient se dissiper avec la présente année scolaire. En vain ; l’autorité académique n’a pas encore donné son aval pour l’ouverture de ces salles. Elle avance qu’une commission de la direction des travaux scolaire devrait au préalable descendre sur le terrain pour constater de visu la qualité des travaux afin de procéder à la réception provisoire des salles. Seulement, les 914 élèves que comptent le lycée, n’en peuvent plus du système de roulement auquel ils sont soumis. Ils exigent l’ouverture immédiate de ces salles. Et pour persuader les autorités à une prompte réaction, ils ont décrété une grève de 120 heures en faisant sortir tous les élèves des autres établissements scolaires de la localité.
Ces perturbations occasionnées par les élèves ont déjà eu des conséquences désastreuses puisque les contrôles prévus dans la dernière semaine avant les fêtes ont été tous annulés. Conscient des enjeux, l’Association des Parents d’élèves par le biais de son président a pris son bâton de pèlerin pour éviter que la situation ne s’enlise. C’est ainsi qu’ils ont invité les élèves à sursoir à leur mot d’ordre en attendant qu’ils rencontrent l’inspecteur d’académie. Les potaches ont accepté la proposition et ont repris le chemin de l’école, cependant, ils menacent de boycotter les classes si l’inspecteur d’académie ne se présente pas ce jeudi dans leur établissement.
Le lycée de Dondou fait en outre face à un déficit de professeurs d’espagnol, un état de fait qui risque d’impacter sur les résultats pour les élèves en classe de terminale
H24
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