Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a exprimé sa grave inquiétude suite à des informations faisant état de la disparition présumée de plusieurs membres de la famille de l’artiste guinéen Elie Kamano.
Selon le communiqué de l’ONU, des hommes armés sont entrés au domicile de l’artiste, à Conakry, et ont enlevé quatre de ses proches : ses deux fils, deux de ses neveux — tous mineurs — ainsi qu’un de ses cousins.
Face à ces événements, l’ONU demande aux autorités guinéennes de prendre « toutes les mesures nécessaires pour garantir leur retour immédiat et en sécurité » et d’ouvrir une enquête « rapide, approfondie et impartiale » pour déterminer les circonstances de leurs disparitions.
Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Elie Kamano, qui vit en exil, accuse directement le président Mamady Doumbouya d’être responsable de cet enlèvement, qu’il interprète comme un acte politique : « Ils veulent me liquider », déclare-t-il.
Selon Africa News, au-delà de sa propre famille, le bureau des droits de l’homme de l’ONU demande aussi des éclaircissements concernant au moins cinq autres personnes portées disparues depuis plusieurs semaines. Parmi elles figurent des militants (Foniké Mengué, Mamadou Billo Bah), un ancien secrétaire général du ministère des Mines (Saadou Nimaga) et un journaliste (Habib Marouane Camara).
Selon l’ONU, ces cas s’inscrivent dans un contexte de répression croissante en Guinée, marqué par des arrestations arbitraires, des intimidations et des disparitions forcées, particulièrement contre les voix critiques de la junte militaire.
Genèse MOUKAHA

