Le président de la République veut renouer le lien abimé avec les Sénégalais, après avoir brusquement reporté l’élection à la veille même du lancement de la campagne présidentielle qui devait se tenir le 25 février. Macky Sall a posé ce mercredi 07 février en conseil des ministres un acte allant dans le sens de la décrispation. S’agit-il de la libération des détenus politiques, l’avenir nous le dira.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, « le Chef de l’Etat, a décidé d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation », renseigne le document.
Dans cette perspective, « le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice Me Aissata Tall Sall « de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle », selon le texte. En clair, on va vers la libération de détenus politiques.
Un statut que le Chef de l’Etat a toujours dégagé en touche disant qu’il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal dans plusieurs de ses sorties.
Une main tendue au dialogue déjà rejetée par plusieurs acteurs politiques et de la société civile qui l’invite à tenir les élections à date échue.
Depuis la décision de report, les réactions se multiplient, les Etats-Unis, la France, la CEDEAO, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’Archevêché du Sénégal, tous appellent Macky Sall, candidat sortant au respect du calendrier électoral et de la Constitution sénégalaise.

