Le Zimbabwe fait toujours parler de lui. Après le coup de force des militaires visant à établir une certaine transparence dans la gestion gouvernemental du pays.
L’ancien vice-président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a invité ce mardi 21 novembre le président Robert Mugabe à démissionner. Ce vœu a été émis dans un communiqué.
« J’invite le Président Mugabe à tenir compte des appels lancés par le peuple à sa démission de façon à ce que le pays puisse avancer et préserver l’héritage du chef de l’Etat : Emmerson Mnangagwa, Ancien vice-président du Zimbabwe. »
D’après la BBC, dans son communiqué, l’ancien vice-président a confirmé qu’il était en contact avec le Président Mugabe, comme l’avait relevé ce lundi 20 novembre, le chef d’état-major de l’armée, le général Constantino Chiwenga.
A l’étranger depuis son limogeage il y a deux semaines, M. Mnangagwa a indiqué qu’il ne rentrerait pas dans son pays tant que sa sécurité ne sera pas garantie.
« Le Président Mugabe m’a invité à rentrer au pays pour une discussion sur les événements politiques en cours dans la nation. Je lui ai répondu que je ne rentrerai pas tant que je ne serai pas satisfait des conditions de ma propre sécurité, » a expliqué Emmerson Mnangagwa.
Rappelons que l’ex-vice-président a été écarté le 6 novembre, en plein bras de fer avec la Première dame, Grace Mugabe qui lui disputait la succession du Président âgé de 93 ans.
Son éviction a provoqué l’intervention de l’armée, qui contrôle le pays depuis la nuit du 14 au 15 novembre.
Robert Mugabe, le plus vieux dirigeant en exercice de la planète, a depuis refusé de quitter le pouvoir, malgré les pressions de l’armée, de son parti et de la rue.
Le Parlement doit engager ce mardi 21 novembre une procédure de destitution contre lui.