De Adama Séne correspondant de Teranganews à Saint-Louis
Plus de 400 communes à travers le territoire national bénéficieront de 115.000 lampadaires solaires dans le cadre de la deuxième phase du programme national d’éclairage public solaire, initié par le Président Macky Sall. L’annonce a été faite dans la capitale du Nord par le Directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables (Aner) lors d’un comité régional de développement en présence de plusieurs maires de la région de Saint Louis.
Les factures élevées des communes et des subventions récurrentes pour éponger les dettes dues à la Senelec ont poussé le président Macky Sall à miser sur l’énergie durable, notamment le solaire pour renverser la tendance. D’où l’initiative de la première phase du programme national d’éclairage public solaire, qui avait permis d’installer plus de 50.000 lampadaires solaires autonomes dans 142 communes. Pour le Directeur général de l’Aner, Djiby Ndiaye, malgré quelques manquements, la première phase a eu des impacts positifs sur les collectivités locales bénéficiaires, en termes d’économie sur les factures d’électricité, de sécurité et de protection de l’environnement. « Les résultats encourageants de cette première phase de ce programme, avaient permis de susciter un engouement et une réelle satisfaction des populations de ces collectivités territoriales sénégalaises, bénéficiaires » a signalé M. Ndiaye.
Raison pour laquelle, a-t-il ajouté, dans le cadre de cette deuxième phase du programme, les communes qui n’ont pas été ciblées dans la première phase, recevront au moins, chacune, 200 lampadaires solaires. « La distribution des lampadaires de la seconde phase se fera en collaboration entre les maires et l’administration territoriale. Mais compte-tenu de la population et de la superficie spécifiques de chaque commune, le nombre de lampadaires pourrait être revu à la hausse suivant la taille. D’ailleurs, le président de la République a donné des instructions fermes et des orientations pour que chaque commune puisse recevoir au minimum 200 lampadaires. J’ai insisté sur ce minimum, parce qu’on peut dépasser largement les 200 lampadaires dans certaines collectivités locales » a renseigné Djiby Ndiaye.
La réunion du comité régional de développement sur la deuxième phase du programme national d’éclairage public solaire, a été également une occasion pour les maires et autres élus locaux de la région de Saint-Louis d’interpeller l’Aner sur la lancinante question de l’entretien des lampadaires. Des interrogations auxquelles, Djiby Ndiaye a tenté de rassurer les collectivités locales bénéficiaires que des solutions seront trouvées pour pérenniser les installations. « C’est à l’entreprise qui installe les équipements d’assurer la maintenance et l’entretien pendant 6 ans. Mais au-delà de cette période, c’est à nous de prendre le relais de l’entretien. C’est pourquoi, le ministre de l’Énergie est en train de mettre en place un comité interministériel composé d’agents du ministère, de l’Aner et d’autres ministres et directions pour s’y atteler déjà présent. Parce que la question de pérennisation de ces installations nous préoccupe et préoccupe également le président de la République » a souligné le Dg de l’Aner. Avant de poursuivre que l’interpellation des maires pour une main-d’œuvre locale bien formée sera prise en compte pour rapprocher les équipes d’entretien des lampadaires des zones éloignées. « Il ne sert à rien de faire des centaines de kilomètres chaque fois pour réparer ou entretenir quelques lampadaires, si on peut trouver sur place une main-d’œuvre qualifiée. Raison pour laquelle, nous sommes en train de prendre des dispositions pour répondre à ces demandes » a conclu Djiby Ndiaye.