Une nouvelle étude révèle que plus d’un quart des dirigeants africains comptent consacrer plus de 20 % de leurs investissements à l’intelligence artificielle dans les mois à venir. Un choix qui confirme la place croissante de l’IA dans les stratégies de transformation numérique des entreprises du continent.
Pour de nombreux décideurs, l’IA représente un moyen d’améliorer la productivité, d’optimiser la gestion des données et de renforcer la performance opérationnelle. Elle se hisse désormais parmi les principales priorités d’investissement, juste derrière la cybersécurité.
Mais cette dynamique positive masque une fragilité importante : la plupart des responsables sous-estiment la menace liée aux avancées de l’informatique quantique. Les technologies de chiffrement actuellement utilisées pourraient devenir insuffisantes face aux capacités de calcul des futurs ordinateurs quantiques, exposant les organisations africaines à de nouveaux risques de sécurité.
Le rapport pointe aussi d’importants obstacles structurels. La grande majorité des dirigeants reconnaît que leurs entreprises ne sont pas encore suffisamment préparées pour exploiter l’IA, notamment en raison du manque de données fiables, d’infrastructures limitées et de ressources technologiques coûteuses.
Le journal Le360Afrique souligne que la question des compétences apparaît également cruciale. Si 81 % des décideurs estiment que les talents spécialisés seront essentiels pour rester compétitifs, peu d’entre eux ont réellement placé la formation et la rétention des experts au cœur de leur stratégie.
Dans l’ensemble, le continent avance résolument vers l’intégration de l’IA, mais devra simultanément relever le défi de la sécurité quantique et du développement des compétences pour éviter de créer de nouvelles vulnérabilités.
Genèse MOUKAHA

