Les États-Unis et le Mali ont eu des discussions ce mardi sur la montée des risques terroristes dans le pays. Selon Washington, la situation sécuritaire se dégrade fortement au Mali, notamment à cause des actions du groupe JNIM, affilié à Al-Qaïda.
Les autorités américaines affirment que ce groupe armé impose depuis plusieurs semaines un blocus sur l’approvisionnement en carburant, en ciblant notamment les camions transportant du fuel vers Bamako. Ce blocage commence à peser sur l’économie malienne déjà fragile.
Face à cette situation, les États-Unis ont décidé d’évacuer les familles de leurs diplomates et de réduire le personnel de leur ambassade à Bamako. Pour Washington, la menace est devenue trop élevée pour maintenir tout le monde sur place.
Le journal d’Afrique News souligne que le JNIM n’a pas la capacité militaire de prendre la capitale, mais il étend son influence autour de Bamako, à une cinquantaine de kilomètres. Dans certaines zones, il impose même des règles sociales, comme l’obligation du hijab pour les femmes dans les transports.
Pour les observateurs, ces discussions entre les deux pays montrent que la communauté internationale s’inquiète de plus en plus de la situation au Mali. Bamako, de son côté, cherche du soutien afin de renforcer ses moyens de lutte et empêcher une nouvelle avancée des groupes terroristes vers les zones urbaines.
Genèse MOUKAHA

