La présidente Samia Suluhu Hassan a prêté serment ce lundi à Dodoma, au lendemain d’une élection vivement contestée dans le pays. La cérémonie s’est déroulée en petit comité, loin des grandes mobilisations populaires observées lors de précédentes investitures.
Sur le terrain, le pays reste sous tension. À Dar es Salaam et dans d’autres villes, commerces fermés, rues clairsemées et présence sécuritaire renforcée témoignent du malaise qui persiste après le scrutin du 29 octobre. Des manifestations ont éclaté ces derniers jours pour dénoncer un processus électoral jugé verrouillé, notamment après l’exclusion de deux poids lourds de l’opposition.
Aucun bilan officiel n’a été donné sur les victimes, mais des sources onusiennes évoquent au moins une dizaine de morts. L’opposition, en tête Chadema, rejette catégoriquement les résultats, estimant que ces élections n’ont pas été transparentes.
Selon le journal d’AFRICANEWS, plusieurs chefs d’États africains ont assisté à l’investiture, tandis que le président kényan William Ruto a appelé depuis Nairobi à la retenue et au dialogue pour éviter une escalade de la crise. Pendant ce temps, l’économie est également touchée : certains postes frontières, comme celui de Namanga avec le Kenya, sont fermés depuis plusieurs jours, perturbant les échanges commerciaux.
Genèse MOUKAHA

									 
					