Face à la prolifération des sites d’orpaillage clandestins, de plus en plus de communautés locales au Ghana s’organisent pour défendre leurs terres et leurs cours d’eau. Dans plusieurs villages, des comités citoyens ont été mis en place pour surveiller les zones sensibles et alerter les autorités en cas d’activité suspecte.
Selon Africa News, ces initiatives populaires répondent à une inquiétude grandissante : la pollution des rivières, qui devient dramatique dans certaines régions. Les eaux auparavant limpides sont désormais teintées de boue et de métaux, rendant la pêche difficile et menaçant l’accès à l’eau potable. Dans certains districts, les habitants affirment que les maladies de peau se multiplient.
Conscientes de la gravité de la situation, les autorités locales affirment vouloir soutenir cette mobilisation citoyenne. Des opérations conjointes sont annoncées, mêlant services de sécurité et représentants communautaires, afin de démanteler les installations illégales et d’identifier les réseaux qui alimentent ce commerce destructeur.
Mais la lutte est loin d’être gagnée. L’orpaillage clandestin, très lucratif, attire des réseaux organisés et des investisseurs étrangers. Les habitants, eux, n’entendent pas lâcher prise. Pour eux, il ne s’agit pas seulement de défendre l’environnement : c’est aussi préserver leur mode de vie, leur santé, et l’avenir des générations qui suivront.
Genèse MOUKAHA

