La capitale mauritanienne observe ces jours-ci une baisse sensible des prix des légumes, un changement qui intervient au moment où les températures commencent à redescendre après un épisode de forte chaleur. Pour les familles, cette accalmie sur les étals représente un réel soulagement après plusieurs semaines de hausses successives.
Ce recul des prix s’explique notamment par une meilleure disponibilité des produits. La production locale reste limitée et peine à répondre à la demande, en raison de moyens de stockage insuffisants et de périodes récurrentes de pénurie. Mais les arrivages venus du Maroc ont permis de renflouer les marchés, en particulier celui surnommé « marché Maroc », où les grossistes assurent que l’approvisionnement est redevenu régulier.
Les consommateurs en constatent la différence. Plusieurs habitués affirment que le coût de légumes très prisés comme la tomate, la pomme de terre ou la carotte a diminué par rapport à la semaine dernière. Les commerçants confirment ce répit, soulignant que les importations marocaines compensent le manque de légumes produits dans le pays.
Malgré cette amélioration ponctuelle, les autorités reconnaissent que la Mauritanie reste très dépendante des importations. Selon les informations du journal le 360 Afrique, les besoins annuels du pays en légumes avoisinent les 300 000 tonnes, alors que la production nationale atteint à peine 45 000 tonnes.
En attendant un renforcement durable de l’agriculture locale, ce sont donc les flux extérieurs qui continuent d’assurer la stabilité des prix et l’alimentation des ménages à Nouakchott.
Genèse MOUKAHA

