Khartoum, 7 octobre 2025 — Le Soudan fait face à l’une des pires catastrophes naturelles de ces dernières années. De fortes pluies, combinées aux crues soudaines du Nil Bleu et du Nil Blanc, ont provoqué des inondations meurtrières dans plusieurs régions du pays. Le dernier bilan fait état d’au moins 34 morts, d’une vingtaine de blessés et de milliers de familles déplacées.
Des villages engloutis en quelques heures
Dans l’État du Nil, particulièrement touché, plus d’un millier de maisons ont été détruites. Des habitants racontent avoir été surpris en pleine nuit par la montée brutale des eaux. « Nous dormions quand tout à coup, l’eau a envahi nos maisons. On n’a rien pu sauver », témoigne un rescapé encore sous le choc.
Les secours, déjà débordés, peinent à atteindre les zones les plus isolées. Les routes sont coupées, les communications interrompues et les abris d’urgence manquent cruellement. Plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme face au risque de pénurie d’eau potable et de propagation de maladies.
Des avertissements ignorés
Selon plusieurs observateurs, la gravité de la situation est aussi liée à un manque d’anticipation. Malgré les alertes émises par les services météorologiques et les autorités de l’irrigation, peu de mesures préventives ont été mises en œuvre. Dans certaines zones, des constructions auraient même été autorisées dans des zones inondables, aggravant les dégâts.
Africa News souligne que cette catastrophe illustre la fragilité du Soudan, déjà affaibli par des années de conflit et de crise économique. Les inondations détruisent des récoltes, isolent des villages entiers et accentuent la détresse de millions de personnes dépendantes de l’aide humanitaire.
Les autorités appellent désormais à la solidarité nationale et internationale pour venir en aide aux sinistrés, tandis que les météorologues craignent encore de nouvelles pluies dans les jours à venir.
Genèse MOUKAHA