Le président sortant Alassane Ouattara a été réélu à la tête de la Côte d’Ivoire à l’issue du scrutin présidentiel tenu ce dimanche, avec un résultat sans appel : 89,77 % des suffrages exprimés, selon les chiffres provisoires publiés par la Commission électorale indépendante (CEI).
Avec un taux de participation avoisinant 50,1 %, cette élection marque la victoire la plus large du chef de l’État depuis son arrivée au pouvoir en 2011. Face à lui, les deux principaux opposants historiques, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, n’étaient pas en lice, leurs candidatures ayant été rejetées par le Conseil constitutionnel.
Malgré une campagne tendue et des incidents isolés ayant causé une dizaine de morts depuis la mi-octobre, le vote s’est globalement déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement ivoirien s’est félicité du bon déroulement du scrutin, saluant ce qu’il qualifie de « victoire de la démocratie et de la stabilité ».
De son côté, l’opposition conteste fermement les résultats, dénonçant un processus électoral « verrouillé » et un « manque de transparence ». Plusieurs formations politiques appellent à l’annulation du scrutin et à l’organisation d’une nouvelle élection, estimant que la compétition n’était pas équitable.
L’agence de presse le 360 Afrique souligne que le compte de vraies femmes dernier mot reviendra au Conseil constitutionnel, qui doit examiner les recours éventuels et proclamer les résultats définitifs dans les prochains jours.
Si cette réélection renforce la position d’Alassane Ouattara sur la scène politique nationale, elle laisse néanmoins planer de nombreuses interrogations sur la réconciliation nationale et l’avenir politique du pays, toujours marqué par les fractures héritées de la crise post-électorale de 2010-2011.
Genèse MOUKAHA

