En Algérie, la pomme, fruit emblématique des régions montagneuses des Aurès, fait de nouveau parler d’elle. Malgré une production abondante dans les wilayas de Khenchela et de Batna, les consommateurs continuent de dénoncer des prix jugés excessifs.
Alors que les producteurs écoulent leur récolte entre 250 et 300 dinars le kilo, les mêmes pommes atteignent parfois 1 000 dinars sur les marchés. Ce décalage, attribué à la spéculation et aux marges prises par les intermédiaires, a poussé le ministère du Commerce à fixer un prix plafond oscillant entre 350 et 450 dinars selon la qualité.
Cette décision ne fait toutefois pas l’unanimité. Du côté des producteurs, certains craignent que les commerçants refusent de stocker les fruits, ce qui pourrait entraîner une pénurie dès la fin de l’automne. Ils appellent donc à une révision du dispositif, notamment après la période de conservation en chambre froide.
Mais les associations de défense des consommateurs rétorquent que le véritable problème réside dans les pratiques spéculatives. Elles dénoncent les marges « indécentes » appliquées par certains acteurs de la filière, accusés de retenir artificiellement la marchandise pour faire grimper les prix.
Selon les détails du journal Apa News, cette controverse met en lumière les difficultés persistantes du pays à réguler un marché pourtant autosuffisant, où producteurs et consommateurs peinent à trouver un équilibre juste et durable.
Genèse MOUKAHA

									 
					