La Haute Cour militaire de Kinshasa a rendu, ce jeudi 21 août 2025, son verdict dans l’affaire qui opposait l’État congolais à François Beya, ancien conseiller spécial du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité. Après trois années de procédure, la justice a prononcé son acquittement, estimant que les faits qui lui étaient reprochés n’étaient pas établis.
Arrêté en février 2022 dans un climat très médiatisé, Beya avait été poursuivi pour complot contre le chef de l’État, offense au président de la République, incitation de militaires à la révolte et violation de consignes. Ces accusations, qui avaient suscité de vives polémiques, sont désormais tombées.
Deux autres prévenus, Guy Vanda Nowa Biama et le colonel Pierre Kalenga Kalenga, ont également été relaxés. En revanche, la commissaire principale Lily Tambwe Mauwa et le colonel Tite Cikapa Mokili ont été condamnés pour violation de consignes. Leur peine ne donnera toutefois pas lieu à une nouvelle incarcération, car la durée de leur détention préventive couvre déjà la sanction prononcée.
Souffrant de problèmes de santé, François Beya avait obtenu une libération provisoire quelques mois après son arrestation et avait ensuite été transféré en France pour y recevoir des soins à partir d’août 2022.
Selon Africa News, le verdict d’acquittement, réclamé depuis le début par sa défense, met un terme à une affaire qui a fortement marqué l’opinion publique congolaise et soulevé des interrogations sur les équilibres politiques ainsi que sur l’indépendance de la justice militaire en République démocratique du Congo.
Genèse MOUKAHA