Le Nigeria s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le développement de ses infrastructures avec le lancement d’un vaste projet de Train à Grande Vitesse (TGV) estimé à 60 milliards de dollars. Long de 4 000 kilomètres, ce réseau ferroviaire ambitionne de relier les principales métropoles du pays, tout en stimulant l’économie et en créant des milliers d’emplois.
L’annonce officielle a été faite à Abuja par le consortium De-Sadel, en partenariat avec China Liancai Petroleum Investment Holdings. Ce projet, en gestation depuis près de dix ans, entre désormais dans sa phase de concrétisation.
La première étape prévoit la construction d’une ligne de 1 600 kilomètres reliant Lagos, capitale économique, à Abuja, capitale politique, pour un coût évalué à 55 milliards de dollars. Cette section passera par plusieurs grandes villes comme Ibadan et Ilorin. Les phases suivantes permettront de relier Abuja à Kano, au nord, et Lagos à Port Harcourt, au sud.
Selon les informations du journal le 360 Afrique, les trains, conçus pour atteindre une vitesse maximale de 300 km/h, circuleront sur des voies électrifiées à double sens capables de supporter des charges allant jusqu’à 20 tonnes par essieu. Les rames, fournies par des constructeurs chinois, compteront entre huit et seize voitures.
La durée des travaux pour la première phase est fixée à 36 mois, avec une mise en service progressive des tronçons.
Au-delà de la prouesse technique, les retombées attendues sont considérables : réduction drastique du temps de trajet entre les grandes villes, création de milliers d’emplois directs et indirects, dynamisation des échanges commerciaux et meilleure intégration entre les différentes régions du pays.
Ce projet pharaonique s’inscrit dans une série d’investissements stratégiques engagés par le Nigeria, à l’image du port en eau profonde de Lekki et de la construction d’autoroutes modernes. Pour les autorités, le TGV représente un levier majeur pour renforcer l’attractivité du pays, attirer de nouveaux investisseurs et consolider son rôle de locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest.
Genèse MOUKAHA