Le président nigérien Abdourahamane Tiani a annoncé, vendredi 8 août, la nationalisation de la Société des Mines du Liptako (SML SA), unique exploitation industrielle d’or du pays. Cette décision met fin à la gestion du site par un groupe australien, accusé de ne pas avoir honoré un engagement d’investissement de 10 millions de dollars, pris en 2019 lors de l’acquisition de 80 % du capital.
L’accord prévoyait que cette somme soit injectée dans les trois mois suivant la reprise. Six ans plus tard, les autorités affirment qu’aucun investissement n’a été réalisé, entraînant de lourdes conséquences : accumulation d’arriérés fiscaux et salariaux, licenciements massifs, interruptions répétées de la production, endettement croissant et absence de couverture sociale pour les employés.
En 2023, la production industrielle d’or de la mine avait chuté à seulement 177 kg, illustrant la baisse d’activité. Le gouvernement justifie sa décision par la nécessité de sauver une entreprise jugée stratégique et de renforcer la souveraineté économique du pays.
D’après les informations du Journal le 360 Afrique, cette nationalisation s’inscrit dans une série de reprises en main d’actifs stratégiques par l’État, après celle, en juin dernier, de la filiale locale du géant français de l’uranium Orano.
Maroc : le projet de loi de finances 2026 fixe un cap sur la croissance et l’équité
Le gouvernement marocain a dévoilé les grandes orientations du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, avec pour ambition de consolider la croissance économique et de réduire les inégalités. La note de cadrage fixe des objectifs clairs : atteindre une croissance de 4,5 %, limiter le déficit budgétaire à 3 % du PIB et maintenir l’endettement public autour de 65,8 %.
Ce plan repose sur quatre axes majeurs. Le premier vise à stimuler la croissance à travers d’importants investissements dans les infrastructures stratégiques : extension de la flotte nationale de Royal Air Maroc, développement de la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, modernisation des aéroports et projets liés aux énergies propres, notamment le gaz et l’hydrogène vert.
Le deuxième axe met l’accent sur la cohésion sociale, avec la généralisation des aides directes aux ménages, l’amélioration de la couverture sociale, la facilitation de l’accès au logement et le renforcement des programmes pour l’emploi, l’éducation et la formation professionnelle.
Le troisième pilier concerne l’équilibre territorial. Il prévoit de nouveaux projets intégrés pour valoriser les potentialités locales, renforcer la régionalisation avancée et accorder une attention particulière aux zones rurales, montagneuses et enclavées.
Enfin, le quatrième axe porte sur la soutenabilité budgétaire, en consolidant les équilibres macroéconomiques et en poursuivant les réformes structurelles dans l’investissement, la gouvernance et la modernisation de l’administration publique.
C’est selon les détails du journal Apanews, ces orientations s’inscrivent dans la continuité des priorités fixées par le roi Mohammed VI, qui appelle à un modèle de développement plus inclusif, capable de réduire les écarts entre les différentes catégories et régions du pays.
Genèse MOUKAHA