De Abdoulaye Faye, correspondant de Teranganews à Diourbel
Les blouses blanches de l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel ont totalement suivi hier (lundi) le mot d’ordre grève de 48 heures décrété par le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) suite à l’arrestation de leurs collègues de Kédougou qui ont été finalement remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
Ce lundi, les patients de l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel se sentent déboussoler par le grève des médecins décrétés par le syndicat autonome des médecins du Sénégal suite à l’arrestation de leurs collègues de Kédougou après le décès de la dame enceinte Doury Diallo et sa fœtus.
Retrouvé devant le service de gynécologie pour une consultation, Astou Gning, une femme enceinte venu de la commune de Dankh Sène, n’étant pas au courant de la grève, a été obligé de rebrousser chemin. « Je suis devant le service de gynécologie. J’avais un rendez-vous, mais il n’y a pas eu de consultation à cause de la grève. Je viens de la commune de Dankh Sène. Je n’étais pas au courant de la grève alors que le déplacement est assez difficile », peste-t-elle avec désolation.
Rencontrée devant le service de la radiographie avec son enfant porté dans ses bras, Fatou Faye déplore la situation. « J’ai mal partout, la situation est compliquée. Je suis venu ce matin (lundi) pour faire une radiographie mais le service n’est pas fonctionnel. Je viens de loin et je suis obligée de rentrer, c’est trop difficile », déplore-t-elle.
Le secrétaire général du SAMES au centre hospitalier régional de Diourbel, Dr Ousseynou Ndiaye, se sent satisfait par le respect du mot d’ordre de grève. « Nous avons respecté le mot d’ordre du SAMES nationale. Cette grève la concerne tous les secteurs ou les soins sont livrés sauf les urgences. Depuis quelque temps, il y a une cabale judiciaire sur les agents de santé. Nous ne refusons qu’un agent de santé soit poursuivi. Si un praticien hospitalier doit faire la prison pour de la pratique purement médicale qu’on a enseigné dans les universités, qu’on a enseigné dans les spécialités, cela veut dire que nous allons tous en prison parce que nous tous nous faisons de la médecine tous les jours. Elle peut être barbare pour certains mais elle ne l’est pas pour nous qui la pratiquons », dit-il.