En conférence de presse hier dimanche, le Syndicat autonome des médecins du Sénégal a appelé à 48 heures de grève à partir de ce lundi 5 septembre pour demander la libération des trois agents de santé arrêtés. « Le SAMES exige ainsi la libération immédiate de l’équipe du bloc opératoire de Kédougou tout en demandant une enquête rigoureuse et sérieuse pour situer les responsabilités. Il prend l’opinion en témoin et tient le gouvernement pour responsable de toutes les conséquences pouvant découler de cette situation » indique-le communiqué.
Le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) Dr Amadou Yeri Camara, « un mot d’ordre de 48 h est décrété à partir de lundi sur l’ensemble des structures sanitaires du Sénégal et nous irons en Assemblée générale à Kédougou » a-t-il indiqué lors du point de presse de l’Association sénégalaise des Gynécologues-obstétriciens.
Cette conférence de presse portait essentiellement sur la situation de l’équipe du bloc opératoire d’un centre de santé de Kédougou (Sud-est), composée d’un gynécologue et deux de ses collaborateurs arrêtés, suite au décès en couches de Mamy Doura Diallo et son bébé.
A l’en croire, « si la situation ne se décante pas, ce sont des mots d’ordre répétitifs qui seront déroulés. L’Etat n’a qu’à se ressaisir, on n’acceptera pas qu’on mette les médecins en prison » a-t-il ajouté au sujet de ses collègues arrêtés à Kédougou. Ajoutant que : « l’heure n’est plus au discours. Il faut lutter (…) ».
Selon lui ses camarades « font leur travail, malheureusement les décès maternels sont une réalité au Sénégal », a-t-il regretté.