Le Front national pour la défense de la Constitution, créé en avril 2019, est accusé de « mettre en péril la paix publique et le vivre-ensemble »
Le Front national pour la défense de la Constitution, une coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, était déjà à l’initiative des manifestations des 28 et 29 juillet dernier pour dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par la junte. Interdites par les autorités, celles-ci ont dégénéré et cinq personnes ont été tuées.
Suite à ces manifestations, le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright a menacé de dissoudre le FNDC. Selon lui, le FNDC n’a pas une « existence juridique » en Guinée.
« Toutes les organisations qui n’ont pas une existence légale, dans les jours à venir. Leurs activités seront interdites dans les plus brefs délais, c’est notamment le cas du FNDC », avait déclaré le ministre dans une sortie médiatique.
« Considérant que ce groupement de fait, organisé de manière hiérarchisée, disposant d’administrateurs et de membres violents, mettant en péril l’unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des organisations non gouvernementales en République de Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association en République de Guinée et encore moins dans le répertoire des organisations non gouvernementales agréés en République de Guinée (…), le groupement de fait dit Front National de la Défense de la Constitution est dissous », a annoncé, dans un communiqué, le gouvernement de transition de la Guinée.
Le 1er août courant, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sommé « les autorités guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d’un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel ».
Pour rappel des leaders du FNDC tels que : Le coordinateur national du mouvement, Oumar Sylla dit « Foniké Mangué », le responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC et l’artiste Djanii Alfa, responsable de la citoyenneté active, avaient été arrêtés avant d’être libérés.

