De Youssouf DIMMA correspondant de Teranganews à Ziguinchor
Après avoir été jugés pendant plus de 13 heures d’horloge par le tribunal des flagrants délits, les trente-cinq (35) manifestants arrêtés à Ziguinchor lors de la marche interdite le 17 juin dernier, ont été tous relaxés sauf Guy Marius Sagna et Amadou Tom Mbodji qui ont été reconnus coupables des certains chefs d’accusation et condamnés à 1 mois de prison avec sursis assorti d’une amende de 50 000F chacun.
Premier à avoir été interrogé devant la barre du tribunal des flagrants délits de Ziguinchor, la tête de liste du département éponyme aux législatives du 31 juillet prochain, Guy Marius Sagna a été relaxé du chef de participation à l’organisation d’une manifestation interdite alors que son son ami Amadou Tom Mbodji l’a été pour des chefs de provocation directe à un attroupement non armé et de participation à l’organisation d’une manifestation interdite ainsi que leur ami Cheikh Youssouf Sagna.
En revanche, le secrétaire administratif du mouvement panafricaniste FRAPP – France dégage, Guy Marius Sagna a été reconnu coupable du chef de provocation directe à un attroupement non armé, d’actions diverses et rassemblement illicite ayant entraîné des violences ou voie de fait.
C’est pourquoi, cet activiste à l’encontre de qui le procureur de République avait requis une peine de deux (2) ans de prison dont six (6) fermes assortis d’une amende de 100 000 FCFA, a été finalement condamné à » 1 mois de prison assorti du sursis après confusion des peines ».
L’un des membres du pool d’avocats ayant défendu les manifestants prévenus, Me Étienne Joseph Ndione, a dit sa » satisfaction » concernant ce verdict auquel, selon lui, » nous nous attendions puisque les accusés n’avaient rien à faire devant cette juridiction ».
En effet, en bloc, comme un seul homme, les avocats des prévenus ont tous plaidé » la relaxe pure et simple » des prévenus qui » n’ont absolument rien fait ».
Expliquant leur ligne de défense, Me Ndione a déclaré que » ces gens – là n’ont rien à se reprocher, mais certains étaient sortis de chez eux par simple curiosité et ont été arrêtés par les forces de l’ordre sans qu’ils sachent pourquoi ils ont été appréhendés, d’autres revenaient simple de leurs lieux de travail ou d’études, d’autres enfin rentraient simplement de la chorale, ils sont tombés sur les forces de l’ordre qui les ont tout bonnement arrêtés. Depuis quand, dans ce pays, n’a-t-on pas le droit de passer à côté d’une manifestation publique ? »
L’avocat a également déclaré : » nous avons profité de notre plaidoirie pour dénoncer les actes de tortures dont les mis en cause ont été l’objet pendant leur attestation alors qu’ils n’avaient jamais opposé de résistance aux forces de l’ordre et pendant leur garde-à-vue ».
Démarrée entre neuf heures quarante-cinq et dix heures, l’audience qui a également pris en compte d’autres cas différents de ceux des manifestants du 17 juin dernier, a pris fin à 00 h 23 minutes.

