Le prix de la tonne a connu une hausse depuis quelques jours. Une hausse d’au moins de 2000 francs CFA sur la tonne qui passe de 65 000 FCFA à 68 000 FCFA sur le marché notamment dans certaines quincailleries de Dakar.
Cette sortie fait suite à une déclaration faite jeudi, le directeur administratif et financier (DAF) de Dangote cement Sénégal (DCS), Ousmane Mbaye soutenant que « l’augmentation exorbitante du prix du charbon pourrait entrainer une hausse du prix du ciment pour protéger les investissements ».
« La hausse des prix du ciment est inévitable parce que ça sera une question de survie car il faut protéger les investissements et les emplois qu’ils génèrent. Nous avons une centrale à charbon comme source d’énergie dont le prix ne cesse d’augmenter », a-t-il déclaré.
Selon le DAF, « sans industrie et sans production, il n’y aura pas de pouvoir d’achat ». Il a souligné qu’une partie du charbon utilisé vient de la Russie actuellement en conflit avec l’Ukraine. « Si le marché riche ne peut plus livrer du charbon cela veut dire qu’il y aura une tension sur le marché, ce qui veut tout simplement dire une augmentation des prix », a-t-il fait valoir.
« Donc, il ne faut pas rêver. Les prix vont continuer à augmenter parce qu’il faut aussi y ajouter le contexte sous-régional avec la fermeture de notre frontière avec le Mali car nous exportons dans ce pays et ça représente presque 20% de notre chiffre d’affaires », a-t-il ajouté.
Face à un tel constat, il a invité « l’Etat à aider les industriels », relevant que « le prix du ciment n’est pas cher au Sénégal en le comparant avec celui des pays de la sous-région ou avec les pays qui ont les mêmes ressources que le Sénégal et qui ont aussi des ports ».
Une sortie qui a poussé les autorités du Commerce intérieur a faire des précisions pour répondre à de telles déclarations.
Et, à en croire le directeur du Commerce intérieur : « Le ciment est dans le régime de l’homologation. C’est-à-dire que pour pouvoir avoir un nouveau prix du ciment, il faut que Dangote ait une homologation de l’État, pour pouvoir augmenter le prix du ciment », a réagi M. Diallo. Poursuivant, il a précisé que ses services « n’ont pas encore reçu de demande d’homologation de la part de Dangote ». Par conséquent, a-t-il tranché, « on ne peut pas parler de hausse du prix du ciment, ni aujourd’hui ni demain » et ce, « jusqu’à ce qu’ils introduisent une demande d’homologation de prix », a-t-il confié à nos confrères de Emedia avant d’ajouter que « la fermeture de la frontière n’a aucun lien avec le prix du ciment ».

