« Dans les structures sanitaires, il y a un manque d’eau en quantité et en qualité mais aussi au niveau de la communauté, ce manque d’eau a été constaté lors de la crise sanitaire et a expliqué l’explosion des cas’’, a-notamment déclaré le médecin.
Selon le docteur Babacar Ndoye, un consultant à l’Organisation mondial de la santé, les difficultés d’approvisionnement correct en eau des communautés et structures de santé sénégalaises ont, en partie, été à l’origine de l’augmentation du nombre de contaminations au nouveau coronavirus au plus fort de la crise sanitaire, soutient-il ce mardi 22 mars.
Le consultant pour le programme Prévention et contrôle des infections (PCI) de l’OMS pour la Santé dans le cadre de la réponse à la pandémie de la Covid-19 intervenait à un panel organisé dans le cadre du Forum mondial de l’eau ouvert lundi 21 mars à Diamniadio, dans la région de Dakar.
Le panel était axé sur le thème : ’’ »Contrôler les épidémies : Coordonner au mieux Eau et Santé ».
Partant du constat relatif aux difficultés d’accès à l’eau, le docteur Ndoye a souligné la nécessité de partir des leçons apprises de la pandémie afin de préparer l’avenir. « Il faut certes de l’eau mais le plus essentiel, c’est la gestion de l’eau », a estimé le professeur Ndoye, ancien responsable du Programme national de lavage des mains (Pronalin) du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Le rôle de l’OMS, ce n’est pas d’aller chercher l’eau, mais, c’est surtout sa gestion, pour avoir une eau de qualité qui va dépendre des institutions mais surtout des communautés », a dit le consultant.
En effet, a-t-il souligné, « l’eau dont on a besoin au niveau des structures sanitaires est différente de l’eau dont on a besoin dans les ménages. Donc, c’est tout un ensemble de normalisation et de standardisation qui entre dans le cadre de la gestion de l’eau’’.
Il a insisté sur l’importance de différencier l’eau pour le lavage des mains, l’eau pour la cuisine et l’eau pour les soins.