« Nous démarrons la vaccination au Sénégal ».
C’est par cette phrase du ministre de la Santé que la campagne de vaccination attendue et assez redouté par nombres de Sénégalais a été déclarée ouverte ce mardi 23 février. En véritable évènement, la cérémonie hautement symbolique au Ministère de la Santé et de l’Action sociale a vu la présence de plusieurs personnalités du pays comptabilisant à son effectif, des Imams et Clergés du Sénégal.
Comme pour rassurer les Sénégalais, Abdoulaye Diouf Sarr a reçu la première dose du vaccin Sinopharm, suivi du Pr Moussa Seydi, du ministre nationale des Affaires étrangères Aissata Tall Sall, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, le ministre de la Femme Ndeye Saly Diop Dieng, le Général Mame Thierno Dieng Directeur de l’hôpital Principal de Dakar, du notable El hadj Mansour Mbaye, le Dr Bèye urgentiste au Samu de Dakar, pour n’en citer que ceux-ci.
Visiblement piqué par une fierté manifeste, le ministre de la Santé a laissé entendre que le Sénégal est le 4e pays sur 57 dans le monde, à réceptionner 200 000 doses du vaccin Sinopharm.
Cette première étape vise les personnes âgées de plus de 60 ans
Non moins important de préciser que cette vaccination se fera par étapes. Dans un premier temps, ceux susceptibles de décéder ou qui présentent des complications, les personnes âgées et les personnels de santé sont en première ligne. Après celà, l’ensemble de la population ou en tout cas le maximum de Sénégalais seront visés par cette campagne de vaccination dans le seul but de limiter la propagation du coronavirus. « Même les jeunes seront vaccinés, lance-le Dr Bèye du Samu. Et ceci n’est en rien une probabilité. C’est une stratégie de lutte contre la covid-19 et une équipe qualifiée travaille pour asseoir ces stratégies », dit-il. La vaccination se fera généralement, dans des districts sanitaires.
En réponse à ces Sénégalais réticents à l’idée de recevoir une dose de vaccin, le docteur Daouda Ndiaye ainsi que le docteur Ousmane Guèye directeur du service national de l’éducation et de l’information pour la santé avancent : « Si on veut atteindre l’immunité collective, il faut que la population sénégalaise se vaccine. Les acteurs de la santé ont montré la voie en recevant les premières doses ainsi que des membres de l’association des Imams et Oulémas du Sénégal et du Clergé. Qu’est-ce-qui est plus rassurant que celà ? pose le docteur Guèye.
Impossible, d’après les médecins, d’avancer qu’il y’a zéro risque. « Il y’a toujours des effets secondaires », avance-le docteur Sané. « Cependant, dit-il, il y’a deux sortes d’effets secondaires, ceux mineurs et ceux majeurs. Même un comprimé de paracétamol pourra régler le problème des effets secondaires mineurs qui ne sont que : fièvre passagère, douleur au niveau du point d’injection, quelques céphalées. En ce qui concerne les effets secondaires majeurs, nous demeurons optimistes. L’expérience sur les essais clinique a montré qu’il n’y a pratiquement pas d’effets secondaires notifiés avec le vaccin Sinopharm », rassure-t-il.
L’Imam Moctar Ndiaye de la grande mosquée de Liberté 6 et membre du bureau exécutif de l’association des Imams et Oulémas du Sénégal en compagnie de leur président Imam Moustapha Gueye ont lancé un appel à la population : « Nous faisons partie des premiers qui se sont fait injecter le vaccin. Nous avons donc la ferme conviction que les Sénégalais vont suivre. Qu’ils n’aient ni doutes, ni craintes pour ce qui est de la fiabilité du vaccin ».
Une plateforme d’adhésion à la campagne de vaccination a été créé par le MSAS. Pour ce premier jour de vaccination, une liste comprenant beaucoup plus de personnel soignant a été bouclée.
Allier vaccination et gestes barrières pour vaincre la pandémie