Adama SENE correspondant Teranganews à Saint-Louis
La première pluie qui s’est abattue à Saint-Louis et dans plusieurs régions du pays, a fini de donner un visage hideux à certains quartiers et grandes avenues de l’île…Notre reporter Adama Séne a parcouru ce mardi les grandes artères de l’Ile bleue…Reportage
On a l’habitude de dire qu’après la pluie, c’est le beau temps. En tout cas ce n’est pas ce qu’on note dans la capitale du nord. Puisqu’il n’a fallu qu’une seule et moyenne pluie pour que certains quartiers présentent de hideux visages et des rues devenues presque impraticables. Les désagréments de la pluie se sont plus ressentis dans le faubourg de Sor où de nombreux quartiers sont installés dans des zones bathyscaphes.
Les populations de Saint-Louis se sont réveillé les pieds dans l’eau. Dans certains quartiers, il faut mener un véritable parcours du combattant pour contourner les eaux stagnantes. Au populeux quartier de Pikine, les rues et les ruelles sont presque inaccessibles à cause des eaux de pluie. Pourtant les canalisations de cette localité ont été récemment curées. Un curage qui n’a pas empêché la stagnation des eaux dans les rues et coins du quartier.
Un lourd panier posé sur la tête, un grand sachet jaune tenu à la main droite, Maimouna Béye qui revient du marché, dénonce ces dures conditions. « A chaque hivernage, c’est comme cela que nous vivons. Pour sortir sur la route principale du quartier, il faut faire de grands détours ou patauger dans les sales eaux stagnantes de la localité. Au retour du marché, malgré nos lourdes charges, on est obligée de les porter jusqu’à la maison quel que soit la distance qui sépare le domicile de la route principale parce qu’aucun taximan n’ose s’aventurer dans les coins pleins d’eaux » a-t-elle regretté.
Un avis largement partagé avec bon nombre de saint-louisiens, pour qui si d’autres pluies se répètent dans un court intervalle, au-delà des désagréments, elles peuvent poser d’énormes problèmes sanitaires. « Avec la pandémie de COVID-19 où on incite les populations à être propres en permanence, les eaux stagnantes ne sont pas les bienvenues. Malheureusement dans certains coins du faubourg de Sor, les eaux pluviales mélangées aux ordures représentent un grave danger pour la santé des populations. C’est pourquoi, les autorités municipales doivent prendre les devants en libérant les rues et ruelles des eaux et des saletés avant que d’autres averses plus importantes ne tombent » a suggéré Papa Meissa Ndiaye.
Mais les désagréments de la pluie, les chauffeurs et usagers des grandes avenues de la ville les vivent aussi. Sur l’avenue Général Degaulle qui longe le grand marché de Sor vers le pont Faidherbe, le décor n’a rien à envier à une mare. Malgré les risques pour leurs moteurs, les chauffeurs affrontent la seule voie pour rallier l’ile. « Le décor est désolant, Saint-Louis n’a enregistré qu’une pluie moyenne, mais pratiquement il est difficile de se déplacer dans la ville. D’ailleurs, il est impensable d’aller dans certains quartiers à l’image de Diaminar, Médina Course, Guinaw Rail, Eaux-Claires, Tableau Walo, entre autres. Sinon on risque de passer le reste de la semaine au garage du mécanicien » a signalé un chauffeur de Taxi.