Le président Macky Sall recevant hier les centrales syndicales lors de la traditionnelle rencontre de remise de cahiers de doléances du 1er mai, a exclu toute hausse des salaires dans la Fonction publique.
Face aux secrétaires généraux des cinq grandes centrales syndicales et du SYNPICS, le président Sall a indiqué que le gouvernement ne peut pas procéder à une augmentation mais il peut discuter. « Nous n’avons pas les moyens d’augmenter les salaires aujourd’hui. Nous ne le ferons pas, il faut que ça soit clair. Ce n’est pas possible. Nous pouvons discuter des aménagements », a-t-il dit en wolof, soulignant que l’Etat a des limites qu’il ne peut pas dépasser.
« Nous avons la volonté sociale, mais on ne peut pas envisager l’augmentation des salaires maintenant. Ce n’est pas possible », a lancé le président de la République aux représentants des travailleurs.
«Ce n’est pas ma politique. Il y a une limite à ne pas dépasser. C’est une question de responsabilité», a-t-il ajouté.
Le président Macky Sall a en outre indiqué que si l’Etat continue de satisfaire les revendications, en augmentant les salaires, il n’aura pas le temps de trouver du travail aux jeunes.
«Nous avons chaque année 150 mille jeunes qui tapent à la porte de l’emploi, sans qualification», a-t-il rappelé, soulignant que son gouvernement travaille pour l’émergence.
«L’émergence, c’est la responsabilité aussi, c’est faire ce qu’on l’on peut faire. Ce n’est pas parce qu’on a peur de la grève qu’on va s’engager sur des choses qui vont totalement dérégler le cadre qui nous permet d’avoir aujourd’hui notre autonomie et notre souveraineté budgétaire», a fait savoir Macky Sall.
Il a averti que le jour, où l’on dérape, l’Etat va aligner les prix sur la réalité et annuler les filets sociaux.

